Digital Ethereal est un projet né comme un discours de conception sur les technologies numériques et l'infrastructure invisible sous-tendent. L’artiste et photographe Luis Herman crois que notre interaction avec ce paysage de signaux électromagnétiques décrits par Antony Dunne espace hertzien, peut être caractérisée dans les mêmes termes que ceux des fantômes et des spectres. Ils sont tous deux des entités paradoxales, dont la substance atypique leur permet d'être perçues comme une présence invisible. De la même manière, ils subissent un processus de justification progressive de devenir temporairement à la disposition de la perception. Enfin, ils nous hantent tous les deux. Espace hertzien, avec la frustration de l'ingérence et de la lenteur.
Mais ce sont ces mêmes traits de l'espace hertzien qui offre la possibilité d'une interaction dans l'espace informationnel sous forme de message, d’image, qui ressemblent plus étroitement à l'interaction avec l’espace architectural.
Le défi réside dans la manière de concevoir des systèmes qui sont fondamentalement invisible. Ils peuvent être "traduits" et évoluer avec leur propre modalité dans celle du monde tangible. Ce changement de modalité est toujours entremêlé à la notion de culture, ce qui change la nature de l'espace hertzien.
Afin de profiter de l'espace hertzien, l’artiste plaide pour une pratique créative visant à créer de nouveaux objets, indexés sur l'espace hertzien, mais qui prend aussi en compte la complexité culturelle et sociale imprégnée dans l'utilisation de ces technologies. C’est pourquoi il a nommé cette nouvelle série d'objets Digital Ethereal.
Son travail hybride mélange différentes disciplines et technologies allant de la performance à l’installation, en passant par des phases de programmation et d’électronique.
The secret body of wireless était une exposition qui s'est tenue à l'École d'architecture de l'Université de Newcastle. Cette installation explore les différentes qualités de l'espace hertzien, compris comme le paysage de signaux électromagnétiques dispersés dans l'espace physique et qui fonctionne comme un milieu porteur pour nos protocoles tels que les transferts numériques via les réseaux Wi-Fi, réseaux cellulaires, Bluetooth, GPS, NFC.
Le travail présenté crée un récit basé sur l'idée de l'espace hertzien comme assimilée à des spectres, fantômes et revenants. L’espace hertzien possède un caractère paradoxal, étant une réalité physique qui ne peut être directement perçu. De plus, il se déplace dans et hors de la perception humaine, et fonctionne sur un modèle d'évolution des densités qui est mis en évidence par l'utilisation d'un artefact numérique médiateur.
L'exposition explore trois niveaux d'interaction avec l'espace hertzien. Le premier, l'Esprit Photographies, représente une interaction très médiatisée, où l'espace hertzien est perçu à une distance à travers une interprétation technique et performative. Le lustre, l'installation, avec la pendaison appareils Androïd, permet aux visiteurs de comprendre en temps réel comment leurs mouvements et les gestes affectent et façonnent l'espace hertzien. Dans le troisième niveau, l'application sur Google Glass permet une expérience directe de l'évolution des qualités de l'espace hertzien que les gens le traversent.
La série Spirit photographs—Wireless spectre est une exploration performative et photographique de l'espace hertzien.
Les images résultent de la description de l'espace à travers une performance avec l'appareil Kirlian, qui transforme la force du signal en couleur lumineuse (rouges pour la haute intensité, bleus pour faible intensité). Couplé avec une longue exposition à la photographie, il est possible d'enregistrer l'évolution des qualités des réseaux sans.