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Corps en Immersion

Une actualité dans les arts et les sciences à travers les corps pluriels.

Coder le monde 2

Publié le 11 Juin 2018 par Anaïs BERNARD dans exposit, conférence

Coder le monde 2

Samedi 16 juin, venez découvrir à:

11h – Présentation de l’exposition « Coder le monde »
Par ses commissaires : Frédéric Migayrou, commisaire de l'exposition, Camille Lenglois, commissaire associée
et les responsables des timelines : Moreno Andreatta, responsable de la timeline musique, Emmanuel Cyriaque, responsable de la timeline littérature, Olivier Zeitoun, responsable de la timeline danse.

12h – Présentation de l’exposition « Ryoji Ikeda »
Par sa commissaire Marcella Lista (sous réserve : en présence de l’artiste)

14h30 | Code et littérature
Animation : Emmanuel Cyriaque, responsable de la timeline littérature dans l’exposition « Coder le Monde », directeur des éditions HYX
Avec Emmanuel Guez, artiste, philosophe et médiarchéologiste
Nick Montfort, poète et professeur Digital Media au MIT
Jörg Piringer, artiste performeur
Beat Suter, directeur du GameLab, et professeur à l’Université des Arts de Zürich – section Game Design

À la suite des avant-gardes historiques qui ont problématisé la notion d’écrit et d’inscription, les auteurs trouvent dans l’ordinateur l’instrument d’une formalisation autorisant une libération des relations entre signe et sens. Des premiers textes générés sur ordinateur (Théo Lutz, Nanni Baslestrini) à la poésie numérique animée, de l’hypertexte aux multiples expérimentations sur Internet, de nouvelles formes d’écritures et de lectures questionnent aujourd’hui le texte et la littérature à l’ère des hypermédias.

16h | Architecture et design
Animation : Frédéric Migayrou, directeur adjoint chargé de la création industrielle, Musée national d’art moderne, Centre Pompidou 
Avec John Frazer, professeur en design et architecture, universités d’Ulster et de Hong Kong
Adrien Ravon, professeur et chercheur à l'université technologique de Delf, faculté d'architecture
Andrew Witt, architecte et co-fondateur de Certain Measures

À partir des années 80, faisant suite aux travaux pionniers des ingénieurs Pierre Bézier et William Fetter pour l’industrie, l’apparition de programmes comme Form Z ou Catia a constitué le socle d’une compréhension des morphologies digitales initiée par des architectes tels que Cédric Price, John Frazer, Peter Eisenman, Frank Gehry, Greg Lynn. De nouveaux processus de conception digitale créent des structures inédites et révolutionnaires où des algorithmes multi-agents encodent la géométrie et la topologie à travers des fonctions complexes et variables.

18h | Arts visuels, musique et interaction
Animation : Emmanuel Mahé, directeur de la recherche de l’EnsAD
Avec Natasha Barrett, compositrice
Mark Downie, artiste numérique, OpenEndedGroup
Driessens & Verstappen, artistes
Jean-Louis Giavitto, directeur de recherche au CNRS, directeur-adjoint de l’UMR Ircam-STMS
Olga Kisseleva, artiste
Nicolas Maigret et Maria Roszkowska, artistes, collectif Disnovation.Org
Sébastien Noël, artiste, collectif Troïka

La discrétisation numérique de l’espace à base de pixels et voxels suscite une réflexion critique et un modernisme radical qui ouvrent un vaste territoire de recherche et d’expression plastique, brouillant toutes les échelles et réorganisant les formes de l’infiniment petit à l’infiniment grand. Les créations digitales se matérialisent dans un espace immersif ; dotées d’un contrôle interactif, elles questionnent la représentation et l’écriture de l’espace et du temps, dans leurs composantes visuelle et sonore.

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Dream machines

Publié le 10 Juin 2018 par Anaïs BERNARD dans evenement

Dream machines

Les concerts trépi-dansants de Capitaine futur
Par Collectif_sin

Après une promenade en barque sur les vagues du fleuve de l’éternité, entre dans le règne organique des machines, sonores et visuelles. Sound-system de rêve à partir de 3 ans.

Après une promenade en barque sur le fleuve de l’éternité, Capitaine futur entre dans le règne organique des machines à rêves, sonores et visuelles, foisonnantes et imprévisibles. "Chercheurs de failles" ou "surfers sinusoïdaux", le Collectif_sin réunit des adeptes du larsen et du court-circuit qui traquent le potentiel sauvage des technologies.

Membre du Collectif_sin: Flavien Berger, Louise Boghossian, Quentin Caille, Gaspar Claus, Erwan Evin, Juliette Gelli, Robin Lachenal, Guillaume Lantonnet, Cecile Lechevallier, Maya de Mondragon, Lis Thibault et Tristan Vallet

Date et heure:
dimanche 17 juin 2018 à 15h30
Tarifs:
Tarif plein : 7€
Tarif adhérent : 4€
Espace:
Grande salle

Informations complémentaires:
Âge : 3 ans et +

Durée : 45 min

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Virtual Reality (VR) as a Transformative Technology to Develop Empathy

Publié le 9 Juin 2018 par Anaïs BERNARD dans conférence

Virtual Reality (VR) as a Transformative Technology to Develop Empathy

La réalité virtuelle (VR) en tant que technologie transformatrice pour développer l'empathie

Symposium international d'été (du 17 au 20 juin 2018). 

La Cristalera Miraflores de la Sierra. Université Autonome de Madrid (UAM)

Ce symposium international d'été découle de l'accueil incroyablement favorable des étudiants de l'école de médecine de l'Université UAM lors des ateliers «Réalité virtuelle surveillée par biofeedback», dispensés par le Département de psychiatrie aux côtés d'EmpaticaXR (Sujet «Medical Psychologie ", premier semestre, cours académique 2017-18).

La ligne de recherche «empathic Reactive Media Lab» (eRMLab) du groupe de recherche «Education, développement et santé» (UAM) considère la technologie, en particulier la technologie de réalité virtuelle, comme un instrument positif capable de favoriser des relations interpersonnelles plus saines et efficaces. la communication.

La personnalisation va de l'échange de l'aspect visuel des avatars incarnés à induire des améliorations psychologiques, la personnalisation de l'environnement VR contextuel pour s'adapter à différentes cultures, le ton émotionnel de la musique qui joue pendant les expériences, aux différentes fins narratives ...

La ligne de recherche comprend des disciplines scientifiques telles que la neurocinématologie, le neuromarketing, la technologie biométrique, la réalité virtuelle et les algorithmes d'apprentissage automatique associés à la narration narrative et aux arts visuels dans des disciplines telles que l'éducation en soins de santé, le bien-être général et interpersonnel. éducation émotionnelle.

 

Programme complet au lien ci-dessous

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L’hybridation est l’avenir de l’homme

Publié le 8 Juin 2018 par Anaïs BERNARD dans conférence

L’hybridation est l’avenir de l’homme

Serge Tisseron reçoit le philosophe Bernard Andrieu, professeur en épistémologie du corps et des pratiques corporelles à l'Université Nancy 1.

Comme en témoignent de nombreuses figures mythologiques - Prométhée, le Centaure, la chimère, le loup-garou, et plus près de nous, les supers héros - l’hybridation a toujours préoccupé l’être humain. Mais les hybrides sont aussi parmi nous, avec leurs pacemakers, leurs greffes, leurs prothèses de hanche... voire leurs fauteuils roulants. L’important est que les machines s’adaptent à notre corps et que notre corps s’adapte à elles. Cela est-il plutôt rassurant ou plutôt inquiétant ? Les deux à la fois. L’aspect rassurant est que l’hybridation permet d'éviter la stigmatisation des corps handicapés ou imparfaits. L’aspect inquiétant consiste dans le fait que les technologies d’hybridation utilisent de plus en plus des systèmes connectés qui peuvent contribuer à un contrôle social accru. Pour toutes ces raisons, il est temps désormais de placer l’éthique au cœur de l’hybridation.

A écouter ce soir, 8 juin 2018, de 22H15 à 23H00 sur FranceCulture.

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ETHCONFERENCE2018: Les transhumanismes et leurs récits en questions.

Publié le 7 Juin 2018 par Anaïs BERNARD dans conférence

ETHCONFERENCE2018: Les transhumanismes et leurs récits en questions.

L'Université Catholique de Lille organise un colloque de 3 jours sur le transhumanisme, du 20 au 22 juin 2018.

DEPUIS MAINTENANT QUELQUES ANNÉES, LE TRANSHUMANISME FAIT FIGURE D’UN MOUVEMENT DE PENSÉE(S) DONT ON NE PEUT PLUS NIER L’INFLUENCE, TANT DANS L’ESPACE MÉDIATIQUE QUE DANS LES MONDES ACADÉMIQUES, POLITIQUES ET ÉCONOMIQUES, À L’ÉCHELLE INTERNATIONALE. CEPENDANT, RECONNAÎTRE L’APPARITION D’UN PHÉNOMÈNE NE REVIENT PAS À LE CONNAÎTRE. DE NOMBREUSES QUESTIONS RESTENT EN SUSPENS QUANT À LA NATURE MÊME DU TRANSHUMANISME.

L’OBJECTIF D’ETHCONFERENCE2018 EST DE FAIRE LE TOUR DE CES QUESTIONS ET D’ANALYSER LES RÉPONSES QUI LEUR ONT ÉTÉ APPORTÉES À CE JOUR DANS LA LITTÉRATURE. PLUS LARGEMENT, LE COLLOQUE ACCUEILLE TOUTE PROPOSITION DE COMMUNICATION INDIVIDUELLE, DE PANEL ET D’ATELIER PARTICIPATIF QUI PUISSE PERMETTRE D’ÉCLAIRER SOUS UN ANGLE DISCIPLINAIRE OU UN AUTRE, LES PROBLÉMATIQUES ET THÉMATIQUES CENTRALES AUXQUELLES SE GREFFENT – OU QUE SUSCITENT – LES DÉVELOPPEMENTS DES COURANTS TRANS/POST OU HYPERHUMANISTES.

EVÉNEMENT SCIENTIFIQUE DE HAUT NIVEAU, ETHCONFERENCE2018 ENTEND ENFIN FAVORISER LE CROISEMENT DES REGARDS (ACADÉMIQUES, PROFESSIONNELS, CITOYENS, POLITIQUES, ETC.) PAR LA DIVERSITÉ DES ACTIVITÉS PÉDAGOGIQUE, ARTISTIQUES ET CULTURELLES DE SON PROGRAMME: ATELIERS PARTICIPATIFS CITOYENS, JOUTES ORATOIRES, CINÉ-DÉBAT, « ESCAPE GAME » COLLABORATIF, SPECTACLE HUMORISTIQUE, TÉMOIGNAGE D’ARTISTE, TABLES-RONDES PLURIDISCIPLINAIRES ET PLURIPROFESSIONNELLES, FÊTE DE LA MUSIQUE….

 

Inscription au lien ci-dessous.
Programme complet au lien ci-dessous.

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Débat - Code et intelligence artificielle

Publié le 6 Juin 2018 par Anaïs BERNARD dans conférence

Débat - Code et intelligence artificielle

MANIFESTE-  2018
FORUM VERTIGO 

La notion d’apprentissage est aujourd’hui bouleversée par l’utilisation des données massives, tandis que la créativité artificielle, en plein essor, bouscule profondément l’idée qu’on se fait de l’art et de la connaissance. Comme on le voit avec les exemples de la traduction automatique ou de la reconnaissance d’image, les circuits du savoir sont eux-mêmes reconfigurés : l’apprentissage court-circuite les références conceptuelles existantes pour traiter directement les données brutes et sensibles et constituer sa propre représentation.

Ce débat public entend poser clairement les enjeux et les impacts des mutations majeures introduites par les technologies numériques dans le monde du savoir. Algorithmes, codage, intelligence artificielle et big data : qui sont aujourd’hui les maîtres de la connaissance ? Quels usages peuvent être faits de ces outils dans l’apprentissage et la création ? 

Avec :
Gérard Assayag, chercheur, responsable de l’équipe Représentations musicales de l’Ircam-STMS
Dominique Cardon, sociologue, directeur du Medialab de Sciences Po
Frédéric Kaplan, directeur du Digital Humanities Lab de l'EPFL
Catherine Malabou, philosophe, université de Kingston

Le mercredi 13 juin 2018 de 19:00 à 22:00, au Centre Pompidou:
Place Georges Pompidou, 75004 Paris, 75004 Paris

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S'aimer Tatouée : Identité et singularité

Publié le 5 Juin 2018 par Anaïs BERNARD dans conférence

S'aimer Tatouée : Identité et singularité

L'association Soeurs d'Encre by Rose Tattoo
Conférence: S’aimer Tatouée" : Identité et singularité 
12 juin 19h Accueil des 18h 
Athénée municipal, Bordeaux
contact : soeursdencre@orange.fr

La conférence interrogera la manière dont le regard que l’on porte sur soi change, grâce au tatouage celui-ci étant une tendance de fond qui se diversifie et qui correspond à une manière contemporaine de se singulariser.

• Intervention de Philippe Liotard
Philippe Liotard, sociologue et épistémologue, enseignant-chercheur à l’université Lyon 1.
Il a écrit la préface du livre S’aimer Tatouée.
Il travaille sur le corps (éducation, modification, vulnérabilité...)
Il présentera un panorama historique des femmes tatouées en France permettant de comprendre l’accélération et la diversification contemporaine du phénomène.
Il discutera de la manière dont le tatouage contribue à la construction et à la valorisation de soi, au sein d’une tendance intergénérationnelle lourde et durable.

• Présentation du projet et du livre S’aimer Tatouée 
Par l’auteure, Nathalie Kaïd photographe, directrice de création à l’Atelier d’éco Solidaire Bordeaux.
Elle racontera comment quatre ans de rencontres et de témoignages intimes avec des femmes tatouées ont donné naissance non seulement au livre S’aimer tatouée, mais aussi à l’association pour les femmes Sœurs d’Encre by Rose Tattoo spécialisée dans le tatouage sur cicatrices. 

• Témoignages de femmes tatouées après un cancer du sein et de femmes (très) tatouées
Marie laure Leglu et Sandrine Foissac, Laura Kastel et Danielle Bourgeois Champagne .

•Témoignage de Sonia Roux très tatouée et qui vit depuis son enfance dans un milieu de bikers et pour qui le tatouage est naturel. 

•Marie Laure Hubert Nasser Auteure animera la conférence 

Présentation de l’équipe qui a collaboré pour le livre : Maryse Feireisen, Florence Charo, Laurence Marino, Sandra Déniges, Carole Galtier, Clémentine Moncla, Patricia Lefrère, Agathe Suret, Fisso, Armelle Mirieu, Véronique Dowling, Jeremy Hiro, Fabrice Kaïd.

Elles se sont données la main le temps d’un week-end pour la grande relecture : Hélène Fillancq, Virginie Barlier, Cécile Fantino-Dromard, Nadine Tran Thi Freou, Marie-Laure Angot, Laurence Léger, Sandrine Foissac.

Seront disponibles sur place :
Le cd audio "Ceci est Mon Corps
" de Philippe Liotard 
Le livre "S'aimer Tatouée" de Nathalie kaïd

Athénée municipal Amphithéâtre
Place Saint-Christoly, 33000 Bordeaux

PARKING PEY-BERLAND / SAINT-CHRISTOLY
Tram près de Place saint-christoly: Tram - B
Bus près de Place saint-christoly: Bus - 15, Bus - 4

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Construire et habiter l'extrême

Publié le 4 Juin 2018 par Anaïs BERNARD dans conférence, festivals

Construire et habiter l'extrême

Les milieux extrêmes sont-ils les laboratoires des villes du futur ?

Avec Claudie Haignere, astronaute, ambassadrice et conseillère auprès du directeur général de l'Agence Spatiale Européenne, Laurent Boutillon, VINCI Construction Grands Projets, Christopher Welch, International Space University et Gianluca Rendina, Hugh Broughton Architects. 

GRATUIT SUR INSCRIPTION : lien ci-dessous

Le mardi 12 juin à 18h30 (accueil à partir de 18h).

Les projets de construction en milieux extrêmes sont le terrain d’expérimentation de techniques et de matériaux de construction innovants. Habiter les pôles ou sur la lune ? Construire en milieu pollué ou dans les couches profondes du sous-sol ? Ces projets interrogent les procédés constructifs dans leur ensemble : logistique, emploi des hommes et gestion des ressources, articulation entre high et low tech, maintenance, ingénierie financière et assurantielle…

Quels sont les défis majeurs à relever ? Quels savoir-faire transposer des projets extrêmes aux projets plus classiques ? Quelles innovations répliquer et adapter ? Et alors que le nouveau régime climatique annonce un stress environnemental global dans les prochaines décennies, ces grands projets peuvent-ils nous permettre de concevoir des villes et des territoires plus résilients aux événements extrêmes ?


À propos du festival Building Beyond 

Du 8 juin au 19 juillet, Leonard:Paris, le laboratoire ouvert du futur des villes et des infrastructures créé par VINCI, vous invite au festival Building Beyond. Six semaines de rencontres ouvertes et gratuites pour imaginer ensemble le futur des villes et des infrastructures.

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L'Aventure de la couleur. Œuvres phares du Centre Pompidou

Publié le 3 Juin 2018 par Anaïs BERNARD dans exposit

L'Aventure de la couleur. Œuvres phares du Centre Pompidou

Exposition du 24 février 2018 au 22 juillet 2019.

Dans la continuité de Musicircus, cette nouvelle présentation inédite d’une quarantaine de chefs-d’œuvre de la collection du Centre Pompidou propose une exploration thématique de la couleur, tantôt appréhendée comme un puissant vecteur d’émotions et de sensations, tantôt comme un support infini de réflexions sur la matérialité et la spiritualité de la peinture. Dévoilant un certain de nombre d’expériences physiques et ultra sensibles, le parcours invite le visiteur à prendre progressivement conscience de l’incarnation de la couleur, à travers des dialogues riches de sens. L’iconique Bleu de ciel de Vassily Kandinsky ouvre ainsi la voie à l’environnement immersif Pier and Ocean de François Morellet et Tadashi Kawamata, invitant à accoster sur un îlot de néons bleutés, et faisant tout particulièrement résonner les mots de Gaston Bachelard dans L’air et les songes - « D’abord, il n’y a rien, ensuite un rien profond, puis une profondeur bleue. »

En 1810, explorant dans sa Théorie des couleurs les mécanismes optiques et physiologiques qui fondent le spectre chromatique, Goethe anticipait un affranchissement par la couleur pure et le monochrome. Cette aventure de la couleur provoquerait la conscience de l’universalité et de l’harmonie de l’homme avec l’unité fondamentale des choses. Pour Matisse, près d’un siècle plus tard, la couleur est une véritable libération. Ses papiers découpés sont une jubilation rythmique qui inspirent les recherches plastiques de Jean Dewasne, Simon Hantaï, Bridget Riley et Sam Francis. Les planches de son œuvre manifeste, Jazz, ponctuent le parcours de manière à souligner combien l’influence de Matisse a été intense sur ses héritiers.

Yves Klein confie pour sa part que « les couleurs sont des êtres vivants, des individus très évolués qui s’intègrent à nous, comme à tout. Les couleurs sont les véritables habitants de l’espace. » Engagé – dès 1946 – dans son Aventure monochrome, il envisage la couleur comme un champ d’énergie, générant des espaces psychologiques. D’autres pensées monochromes cohabitent avec sa vision spirituelle de la couleur, parmi lesquelles celles de Claude Rutault, Dan Flavin ou encore Robert Ryman dont les peintures blanches, loin d’être rigoureusement monochromes, recèlent d’infinies variations qui permettent « à d’autres choses d’advenir ».

Avec les énergies du Pop Art et du Nouveau Réalisme, la couleur devient pulsation, célèbre le réel. « Ce qui m'intéresse c'est la profusion colorée de l'article en série » affirme le Français Martial Raysse : « les Prisunic sont les musées de l'art moderne ». Avec America, America, il troque le pinceau pour le néon : une « couleur vivante, une couleur par-delà la couleur ».

Les artistes américains du hard edge et du minimal art s’engagent quant à eux dans une réduction des composants de l’œuvre : la couleur est cadrée, normée, élémentarisée en nuanciers industriels. Pour Donald Judd et Ellsworth Kelly, l’œuvre doit provoquer une sensation visuelle immédiate, compréhensible. Elle ne doit référer à rien d’autre qu’elle-même. Sa forme, son matériau, sa couleur, poussent jusqu’à l’extrême la logique des papiers découpés de Matisse. Devenus champs colorés, ils interagissent avec l’espace et le spectateur poursuivant la quête d’Yves Klein. Derrière cette ascèse, tapi dans la radicalité de la monochromie, sommeille le talent de la couleur pour réveiller l’émotion.

Lieu:
Centre Pompidou-Metz
1, parvis des Droits-de-l’Homme
57020 Metz

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Figures du game design

Publié le 2 Juin 2018 par Anaïs BERNARD dans conférence

Figures du game design

Qu’est-ce que le game design ? Pratique de conception parmi d’autres ? Définition univoque ou faut-il passer par le level design ou le quest design ? Conception d'un jeu ou dispositif artistique ? Autant de questions qui viennent alimenter la réflexion durant ces deux jours. 

Qu’est-ce que le game design ? S’agit-il d’une pratique de conception parmi d’autres ? Peut-on en donner une définition univoque ou faut-il en passer par l’examen de ces pratiques spécifiques que sont le level design ou le quest design pour en appréhender le sens ? Y a-t-il une différence entre le fait de concevoir un jeu et le fait de s’en emparer pour élaborer un dispositif artistique ? Autant de questions qui viendront alimenter la réflexion durant ces deux journées dédiées. 

Jeudi 7 juin 2018
10h-13h : Le game design et ses spécialisations 
Quand il s’agit d’aborder la question du game design, il n’est pas rare de s’en tenir à une approche générale, en faisant comme s’il s’agissait d’un métier homogène. Mais le game design est bien plutôt un champ qu’un métier, qui comprend nombre de spécialités. On reviendra ici sur trois d’entre elles : le level design, le quest design et le combat design.

Avec la participation de Berendine Venemans (ex-Guerrilla Games), Clément Demaret (Cyanide) et Jordan Layani (Sloclap).

14h - 19h : Vie et mort du jeu vidéo
Où commence et où s’achève un jeu vidéo ? La question renvoie à des problématiques auctoriales bien connues (d’où vient l’idée d’un jeu, quand et pourquoi la création s’achève-t-elle ?). Elle renvoie également à des considérations concrètes : celles des lieux et des temps de conception. Mais ces questions prennent un sens différent, selon la perspective qu’on adopte – en l’occurrence celles du philosophe, du conservateur et celle du concepteur.

Avec la participation de Bertrand Brocard (Président du Conservatoire National du Jeu Vidéo), Alexandre Muttoni (Le Cartel), Mathieu Triclot - sous réserve - (maître de conférences en philosophie à l’Université de Technologie de Belfort-Montbéliard) et Simon Wasselin (Quantic Dream)

Vendredi 8 juin 2018
10h-13h : Du jeu dans la ville 
Jeu vidéo et espaces urbains entretiennent des relations particulières. La ville n’est-elle pas d’abord un terrain de jeu, avant d’être une zone d’habitation ? Depuis GTA, on sait combien le joueur affectionne de subvertir l’espace urbain – dans le confort de son canapé. Mais les relations peuvent aussi s’inverser et le jeu vidéo devenir source d’inspiration pour penser la ville de demain ou réinterroger la ville d’aujourd’hui.

Avec la participation de Xavier Boissarie (Orbe), Theo Le Du Fuentes (Cosmografik Studio), Philippe Gargov ([pop-up] urbain).

14h-19h : Le jeu vidéo à l’épreuve de la question artistique
Que se passe-t-il, quand le jeu vidéo collisionne la chose artistique ? La question peut se comprendre de deux manières, selon la direction qu’on adopte. On peut s’intéresser à la façon dont le jeu vidéo s’empare de la chose artistique (comme d’un matériau, d’un modèle ou d’un enjeu). On peut à l’inverse examiner ce que l’artiste parvient à proposer, quand il s’appuie des spécificités de ce medium pour créer. Deux approches seront ici privilégiées : le regard du théoricien et le témoignage de l’artiste.

Avec la participation d’Hugo Arcier (artiste numérique), Karima El Kharraze (auteure dramatique) et Hélène Harder (cinéaste documentaire), Antoine Schmitt (artiste plasticien), Clément Thibault (critique d’art).

Deux journées de conférences organisées par l’ICAN, en partenariat avec la Gaîté Lyrique.

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