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Corps en Immersion

Une actualité dans les arts et les sciences à travers les corps pluriels.

artiste

Irrigation : cultiver le regard et fertiliser la pensée

Publié le 17 Septembre 2018 par Anaïs BERNARD dans artiste

Irrigation : cultiver le regard et fertiliser la pensée

Fées d’hiver est un centre de création d'Arts Numériques, co-géré par des artistes sur des principes de coopération et de mutualisation pour produire ensemble des oeuvres numériques. Ces artistes partagent, au sein du LABo des Fées, la pratique d'un nouveau médium d'expression autour des nouvelles technologies numériques et produisent des installations plastiques interactives et des objets intelligents au service du spectacle vivant : danse, théâtre, musique, arts du cirque et de la rue. Cet espace représente les dernières créations sorties du chaudron des Fées.

Un voyage onirique sur les bords des rives vu par Marc Limousin avec une technique photographique bien singulière. Une scénographie d’Erik Lorré qui donne la main aux visiteurs pour une re-création de ces prises et points de vue.
L’artiste travaille sur l’eau en captant les rives de cours d’eau. Sur des embarcations les plus diverses en lien avec les lieux, il parcourt les lits des rivières en plaçant son appareil photo au ras de l’eau, l’objectif pointé vers le haut, le ciel et les rives. En le détournant à la façon d’une caméra, la pellicule défile et il prend une succession d’images. Elles se teintent alors du flou généré par la longueur du temps de pose, l’ondulation de l’embarcation, les remous de la rivière, et le bougé du à l’intervention humaine de captation. Les formes et les couleurs générées semblent aquatiques, alors qu’elles reflètent les berges, renversant ainsi le point de vue et le propos. Marc redresse verticalement ses tirages qui fonctionnent alors à la manière de cascades et soulignent le rapport Homme/Nature d’un tel face à face.

Le LABo des Fées imagine et développe avec Marc Limousin une installation comportementale autour de son travail. Le visiteur est invité à explorer physiquement et virtuellement ces rives qui défileront cette fois-ci à l’horizontal au rythme de sa main plongées dans l’eau d’une vasque. Autour, des bocaux enferment d’autres ondes de rives filantes et sonores, comme autant d’extraits de parfums précieux et de sucs résonnants. Chaque lieu d’exposition est propice à cette installation avec en amont un travail de prises de vues depuis le lac, la rivière ou le fleuve, pour nourrir l’installation personnalisée qui évoque, sans équivoque, le territoire qui l’accueille.

C’est l’eau qui voit, c’est l’eau qui rêve, c’est l’eau qui pense, l’eau ainsi est le regard de la terre, son appareil à regarder le temps.

Gaston Bachelard

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Electrum corpus et Avatars, de Christophe Luxereau

Publié le 4 Septembre 2018 par Anaïs BERNARD dans artiste, exposit

Electrum corpus et Avatars, de Christophe Luxereau

Après des études d’art classique en peinture (école des Beaux-Arts) et en architecture (génie civil), Christophe Luxereau se consacre à la photographie à partir de 1986. Il travaille l’image numérique dès 1995 pour développer le thème de la relation à la machine électronique.

Cette relation établit de nouveaux codes, d’autres comportements et de nouvelles icônes. Le photographe est un cinéphile, familier de la cyberculture et des maîtres de science-fiction, base de son univers visuel. Le monde, la mode, qu’il côtoie de façon professionnelle lui inspire des hybridations entre design et haute-couture. 

Son travail porte ainsi une réflexion sur l’idée de la beauté artificielle véhiculée par la publicité cosmétique et de luxe. La pratique du graphisme 2D et 3D accentue la réalité virtuelle de ses créations. Toujours en prospection, chaque série est une étape, une expérience technique et esthétique. 

Electrum Corpus interroge le corps en tant que support, développé et accessoirisé. Prothèses de haute joaillerie, design et précieuse. Notre apparence physique et nos capacités couplées à la machine dans un souci esthétique et fonctionnel. Chirurgie plastique et réparatrice, désacralisation de la chair prête à s'accoupler aux matériaux d'accessoires de mode.Dans cette série, la machine est une extension esthétique et fonctionnelle de la personne. 

L'artiste développe ici une réflexion sur le design et sur la chirurgie plastique biomécanique. Le corps devient une architecture en perpétuelle évolution, le mécanique se substitue à l'organique. Les nouvelles technologies antidotes face à la déchéance du corps et passeport de la réalité.

A travers la série Avatars, les questionnements tournent autour des traits entre temporalité et virtualité. C'est dans des gares ferroviaires, à Paris, New York ou Tokyo que s'opère le changement d'état,celui de notre représentation et de l'image que nous voulons projeter vers les autres. Schizophrénie du quotidien, elle se manifeste de façon exacerbée à travers les nouveaux médias et l'accès au réseau où chacun avance masqué derrière des artefacts. Passer d'un état à un autre implique une métamorphose, l'identité de départ étant inconnue, chacun est libre d'imaginer ses avatars selon sa culture et son parcours fantasmé. Ce double que nous créons, développe une identité idéalisée, propre au réseau.

Electrum corpus et Avatars sont à découvrir au Cube à partir du 3 septembre.

Lieu:
Le Cube
20 cours Saint-Vincent
92130 Issy-les-Moulineaux
01 58 88 3000

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VERTICALES

Publié le 2 Septembre 2018 par Anaïs BERNARD dans installation, artiste

VERTICALES

Artiste contemporain des nouveaux médias, Hugo Verlinde réalise des installations où la projection d’images temps réel s’associe aux formes et aux matériaux de la sculpture. Ses œuvres s’attachent à décrire la vie et le comportement des objets célestes considérés comme des entités.

 

Verticales est une sculpture générative en tuiles émaillées en blanc de jour, et d’une installation numérique de nuit. La projection commence en soirée et s’achève tard dans la nuit. L’œuvre est pensée comme un signal visuel fort. Elle se veut un indicateur de vie et de créativité pour attirer l’attention du public sur ce lieu de culture. Les images sont liées à un programme et se renouvellent en permanence, il s’agit d’une œuvre de durée infinie.

L'installation évoque notre soleil avant qu'il ne soit soleil. Notre étoile a pris naissance au cœur d'une vaste nébuleuse solaire. C’est dans l’effervescence de cette nébuleuse qu’une étoile peut voir le jour. Des millions d'années sont nécessaires à la stabilisation de cette nébuleuse. Au commencement tout est mouvement, agitation, instabilité et réactions nucléaires en série.

L'oeuvre est à découvrir à partir du 3 septembre au Cube.

 

Lieu:
Le Cube
20 cours Saint-Vincent
92130 Issy-les-Moulineaux
01 58 88 3000

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Pixel Noir, de Antoine Schmitt

Publié le 1 Septembre 2018 par Anaïs BERNARD dans artiste, installation

Pixel Noir, de Antoine Schmitt

Artiste plasticien, Antoine Schmitt crée des œuvres sous forme d’objets, d’installations et de situations pour traiter des processus du mouvement et en questionner les problématiques intrinsèques, de nature plastique, philosophique ou sociale. Héritier de l’art cinétique et de l’art cybernétique, nourri de science-fiction métaphysique, il interroge inlassablement les interactions dynamiques entre nature humaine et nature de la réalité. À l’origine ingénieur programmeur en relations homme-machine et en intelligence artificielle, il place maintenant le programme, matériau artistique contemporain et unique par sa qualité active, au cœur de ses créations pour révéler et littéralement manipuler les forces à l’oeuvre. Avec une esthétique précise et minimale, il pose la question du mouvement, de ses causes et de ses formes.

Pixel Noir est une installation visuelle générative. Une forme mouvante constituée d’un essaim de pixels blancs vidéo-projetés habite toute la surface d’un mur blanc, mais montre une attirance compulsive pour un vrai tableau carré noir accroché en son centre, sans jamais toutefois pouvoir y pénétrer : elle s’y frotte, s’y cogne, rebondit, part, revient, etc… La chorégraphie générative qui guide les pixels, construite sur un langage de forces psychologiques et physiques, explore indéfiniment toutes les variantes des dynamiques de relation obsessionnelle entre l’entité en mouvement et le carré noir fixe.

Par le contact des pixels de lumière contre la matière physique et par la référence directe au Carré Noir sur Fond Blanc de Kasimir Melevitch, cette oeuvre articule ma recherche formelle autour de la programmation du mouvement avec une réflexion sur les rapports entre l’art programmé et l’Histoire de l’Art.

 

Cette oeuvre est à découvrir à partir du 3 septembre au Cube.

Lieu:
Le Cube
20 cours Saint-Vincent
92130 Issy-les-Moulineaux
01 58 88 3000

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Diffraction

Publié le 21 Juillet 2018 par Anaïs BERNARD dans exposit, artiste

Diffraction

« Diffraction » présente une série de photogrammes sonores argentiques réalisés par l’artiste Mael Le Golvan dans le cadre d’une résidence sur le territoire et au collège François Brune (Pleine-Fougères).
L’exposition présente également le travail photographique réalisé par les élèves de 6ème du collège François Brune de Pleine-Fougères et des élèves de CM1/2 des écoles de Roz-sur-Couesnon, Pleine-Fougères, La Boussac et Saint-Georges de Gréhaigne.

Les ondulations et irisations créent par la diffusion de fréquences sonores dans l’eau proposent au visiteur de percevoir la propagation des ondes et ainsi rendre visible (tangible) le son. Mais comment donner à voir ce qui a lieu dans l’eau, non pas à sa surface mais en dessous, quelles formes, quelles structures apparaissent ?

Le projet global est construit sur une logique d’expérimentation photographique, dans la création des œuvres de l’artiste comme dans les productions réalisées avec les élèves. La technique du photogramme argentique et la génération d’ondes sonores subaquatiques sont ici maîtrisées mais leur hybridation est propice à révéler de nouvelles formes issues d'événements fortuits, d’erreurs et d’accidents.

La série de photographies présentées par Mael Le Golvan propose de révéler cet espace subaquatique grâce à un double dispositif : d’une part, le photogramme argentique instantané en négatif noir & blanc, et d’autre part la génération d’ondulations créées par la diffusion du son dans l’eau. En lumière inactinique, une feuille de papier photo argentique noir & blanc est placée dans une cuve contenant de l’eau à la surface de laquelle apparaissent des irisations crées par des haut-parleurs immergés. D’un coup de flash, les ondulations produites par l’empreinte sonore sont figées sur le papier photosensible.

Ce dispositif à la fois sonore et photographique révèle voire invente une structuration lumineuse de l’eau par le son. C’est le phénomène de la diffraction qui, en redirigeant la lumière, vient créer une écriture graphique composée de zones d’ombres en blanc et de zones lumineuses en noir. Ces images sont créées par une eau doublement traversée, d’une part grâce au son qui la fait onduler de manière systématique, d’autre part grâce à la lumière qui est diffractée par les ondulations.

Cette structure crée une étrange illusion de profondeur. Alors que l’artiste n’a disposé que quelques millimètres d’eau dans les bacs à ondes pour réaliser ces images, les écarts de luminosité et de netteté produits par la diffraction de la lumière dans l’eau donne l’impression d’une tridimensionnalité.

Ici, Mael le Golvan réinvente le photogramme argentique et l’associe à un phénomène sonore. Cette technique de photographie argentique apparue au 19ème siècle, et notamment développée par le célèbre artiste Man Ray est une technique encore très utilisée aujourd’hui par les artistes contemporains qui lui confèrent de nouvelles formes.

 

EXPOSITION À LA MAISON DES POLDERS, ROZ-SUR-COUESNON (35)
DU 2 JUIN AU 31 JUILLET 2018
OUVERT TOUS LES JOURS DE 10H À 13H ET DE 14H À 18H

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Capharnaüm, de Octave Courtin

Publié le 11 Juillet 2018 par Anaïs BERNARD dans artiste, exposit

Capharnaüm, de Octave Courtin

Octave Courtin est un artiste sonore qui se déploie au travers de la performance et de l’installation. Si le son peut être perçu comme fil conducteur, il conserve des enjeux éminemment plastiques. 
En effet, son processus créatif passe souvent par la fabrication d’objets sonores dérivés d’instruments de musique ou par l’utilisation et la transformation d’objets manufacturés pour leurs qualités acoustiques. Ce rapport à la facture permet de conférer à son travail sa plasticité et de nourrir la porosité entre objet installé et objet activé.
Il développe dans ses performances ou ses installations des enjeux tels que la matérialité du son ou l’engagement du corps dans une pratique sonore. C’est aussi dans cette perspective qu'il emploie régulièrement le son continu, pour ce qu’il est à même d’être appréhendé par le corps et de révéler la physicalité du matériau sonore. 

Son exposition/installation Capharnaüm est à découvrir jusqu'au 22 juillet 2018.

L'exposition/installation Capharnaüm d'Octave Courtin est une sorte de créature tentaculaire, un harmonium vivant, composé d'un enchevêtrement de tuyaux dans lesquels circule le souffle mécanique de ballons de baudruche. L'air expulsé par la respiration de cette masse noire met en vibration un système d'anches détournées générant des drones riches en harmoniques évoquant également des instruments tel que la cornemuse ou l'harmonium. A mesure que les sons émis par cette sorte d'Octopus sonoris rencontrent et emplissent l'espace, ils acquièrent une dimension kinesthésique pour le visiteur. Celui-ci, en se déplaçant, les appréhende telles des masses aériennes plus ou moins dessinées ; comme si le souffle continu de la poche noire venait se matérialiser dans l'air.

 

Lieu:
LE BON ACCUEIL
74, canal Saint-Martin
35700 Rennes
09 53 84 45 42

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KIMA 'The Wave', à la Fondation L'Abri, Genève

Publié le 15 Mai 2018 par Anaïs BERNARD dans artiste

KIMA 'The Wave', à la Fondation L'Abri, Genève

Cette installation d'une semaine au cœur de la nouvelle scène artistique contemporaine genevoise a été présentée dans trois salles différentes: œuvres calligraphiques et poésie d'Evgenia Emets, comme une vague qui résonne dans les couloirs de la Fondation L'Abri bunker, et en tant que modèle interactif, sonore et visuel d'interférence. À l'aide de microphones, de bols chantants tibétains et d'une pièce de projection sur les murs, l'auditoire déconstruisait le son de manière interactive - du langage et de la forme concrets à la lumière abstraite en passant par la vibration physique.

L'espace de la Fondation L'Abri est une chambre de résonance avec ses propres propriétés qui réfléchissent ou absorbent le son. L'installation sonore forme un champ immersif qui enveloppe l'auditeur en ondes sonores. Une conception sonore générative spécifique au site répond à l'espace et le transforme en même temps. En jouant avec les notions d'ondes stationnaires, créant un effet de résonance, qui peut être expérimenté physiquement au niveau des nœuds et des antinodes, un champ sonore en mouvement est créé.

Le poème d'Evgenia Emets lui-même trouve son inspiration dans l'émergence du langage à travers le son, insistant sur les qualités sonores des mots, la juxtaposition entre les voyelles et les consonnes, et leur interaction. Le public a été invité à explorer des éléments sonores et visuels interactifs, ce qui a permis à l'auditoire de participer activement à la diffusion de l'espace à travers le son et la vision. Deux pièces invitent le public à étudier le son - à travers l'exploration de leur propre voix en tant que représentation en temps réel et en observant les modèles d'interférence générés par les bols chantants tibétains. Une vague physique a guidé le public dans l'espace - un ancien bunker de la Seconde Guerre mondiale.

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RHIZOMatics@LLN, de Franck Soudan

Publié le 12 Mai 2018 par Anaïs BERNARD dans exposit, artiste

RHIZOMatics@LLN, de Franck Soudan

Conçu par Transcultures en complicité avec l’UCL Culture, RHIZOMatics a été pensé comme une matrice afin de pro- poser un outil simple d’utilisation pour l’élaboration d’un parcours géolocalisé artistique s’adaptant aux particularités du territoire et du contexte dans lequel il se déploie pour mieux en révéler les singularités. Cette application pour smartphones Androïd initiée à la faveur de la Saison des cultures numériques de la Fédération Wallonie-Bruxelles en octobre 2017, a été développée par l’artiste/programmeur/ chercheur Franck Soudan. RHIZOMatics est un projet in situ évolutif qui offre, à chaque présentation, de nouvelles fonctionnalités qui viennent s’ajouter, soit pour répondre à des besoins spécifiques, soit pour offrir aux artistes/projets qui l’utilisent de nouvelles possibilités créatives.

Les contenus littéraires/fragmentaires/ poétiques de ce RHIZOMatics@LLN ont été conçus par des étudiants issus de différents départements de l’UCL lors d’ateliers encadrés par la romancière et essayiste française Belinda Cannone. Au final, est proposé, aux curieux, un parcours littéraire audio-visuel géolocatif passant par plusieurs points géographiques dans Louvain-la-Neuve.

À l’occasion de la Biennale des cultures et écritures numériques Transnumériques (jusqu'au 13 mai), un point supplémentaire du parcours a été créé au Musée L (où est présentée l’exposition Écritures Numériques) ainsi que de nouveaux paysages sonores qui complètent la banque de textes et de sons originaux.


Artiste-programmeur et chercheur dans le domaine des arts et des humanités numériques, Franck Soudan a été attaché au département Communication/Hypermédia de l’Université de Savoie jusqu’en 2017. Ses travaux portent sur les enjeux esthétiques et politiques des logiciels, les algorithmes et leurs conséquences conceptuelles. Ses travaux ont notamment fait l’objet d’exposition en ligne ou au sein d’institutions, d’installations permanentes ainsi que de présentations en France ou à l’international. Dans le cadre de sa démarche de recherche & développe- ment, il a également conçu et développé le projet Les chemins de la culture, un dispositif hypermédia de médiation culturelle appliqué au territoire de Bourg-en-Bresse. En 2017, il a été lauréat des Pépinières Européennes pour Jeunes Artistes accueilli en résidence chez Transcultures (Charleroi).

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Créatures

Publié le 29 Avril 2018 par Anaïs BERNARD dans exposit, artiste

Créatures

Performance immersive dans la Satosphère par Vincent Houzé et Dave & Gabe. «Créatures» est une ode à la diversité de la vie et de ses formes sur terre. Cette expérience est à vivre du 8 au 12 mai 2018.

L’expérience 360° explore divers écosystèmes semi-abstraits du microscopique au macroscopique, composés de paysages algorithmiques, de plantes et de créatures, avec des comportements allant de la complexité simple à la complexité émergente.

 

Vincent Houzé utilise des techniques d'infographie modernes pour créer des œuvres d'art interactives, des performances et des installations multimédias à grande échelle. Sa pratique est centrée sur des simulations dynamiques et des systèmes dans lesquels des règles simples engendrent complexité, richesse et mouvement réaliste dans son travail.
Houzé est né et a grandi à Paris, où il a étudié l'informatique et le graphisme. Avant d'embrasser l'art interactif, il a travaillé à Paris et à Londres en tant que concepteur d'effets visuels pour des films, des publicités et des jeux vidéo. Il vit et travaille maintenant à New York, où il était auparavant membre de NEW INC, l'incubateur du New Museum pour l'art et la technologie. Le travail récent de Houzé a été exposé entre autres dans les dernières éditions du Day for Night Festival à Houston, à Google I / O 2017, et a été présenté dans un certain nombre de magazines en ligne tels que Creators Project et Creative Applications Network.

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Phautomaton

Publié le 16 Avril 2018 par Anaïs BERNARD dans exposit, artiste

Phautomaton

Exposition: phAUTOmaton.
Par Philippe Boisnard
du jeudi 5 avril au jeudi 2 juin 2018

phAUTOmaton est une oeuvre, qui cherche, à partir du visage des participants créés par leur propre mot, de constituer de nouvelles configurations de communauté, de nouveaux liens inter-humaines, qui s’échappent des logiques économiques, sociales ou culturelles.
Le site qui accueille ces participations se transforme en un nouveau format de réseau social, fondé sur l’expression singulière d’un visage et d’une phrase. Plus aucune restriction ou catégorie ne permet de discriminer, d’exclure les visages.
La photographie est prise en deux formats. Un premier format, léger (jpg), sert à alimenter le site dédié à l’événement, un deuxième, beaucoup plus lourd (tiff) permet de conserver en très haute qualité (12 millions de pixel), la photographie, pour un tirage sur papier ou sur bâche ultérieur. Les communautés invisibles / Le phAUTOmaton va constituer une communauté de visages en-deçà de cette division, et de ses exclusions. En effet, du fait que l’œuvre ouvre à une carte où la communauté dans son ensemble, peut apparaître sans distinction et sans exclusion, il apparaît qu’avec ces visages de la pensée, une autre mobilité, une autre adresse pourra être inventée entre les habitants.
Avec la carte des visages de la pensée, toute personne pourra via l’application qui sera médiatisée et ouverte, découvrir ces autres visages, cette autre humanité s’adressant directement ou indirectement à elle. Il s’agit de redonner une mobilité du sens de la communauté urbaine en se plaçant au niveau de l’humanité elle-même et non pas selon des catégories de différenciation. phAUTOmaton interroge par son mode de fonctionnement les liaisons entre des individus au sein d’un territoire, d’interroger les liaisons possibles au niveau du territoire entre les différentes populations.
En effet la carte d’une ville ne rend jamais visible les flux de population, les porosités. Plus que cela un territoire urbain peut être marqué par des frontières invisibles, que certaines catégories d’habitant ne traversent pas. Ainsi, apparaîtra une communauté de visages qui souvent ne sont pas reliés entre eux sans forcément se croiser. phAUTOmaton permet alors de recréer une communauté.

Philippe Boisnard est un artiste numérique et un écrivain. Son travail porte sur la liaison entre les mots et les situations réelles – aussi bien urbaines, que festives, économiques ou politiques – afin de mettre en lumière la manière dont le sujet contemporain s’incarne dans des réseaux de communication.

Il a reçu en 2013 le e-trophée d’or lors des vœux de l’Internet au Cube, où a été présenté pour la première fois le phAUTOmaton. Son œuvre a été présentée en février 2013 à Tokyo à l’Institut Français pour le festival Digital Choc, et en mars 2013 à Montréal à la SAT dans le cadre du Printemps des Poètes.

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