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Corps en Immersion

Une actualité dans les arts et les sciences à travers les corps pluriels.

appel a communications

Appel à communications – Journée d’étude > 11 dé

Publié le 14 Décembre 2018 par Anaïs BERNARD dans Appel à communications

Appel à communications – Journée d’étude > 11 dé

Appel à communications – Journée d’étude << Performances : en/jeux >>
Journée d’étude organisée par les étudiant.e.s de la Maîtrise en communication –

Concentration jeux vidéo et ludification (UQAM)

 

 « Performance : en/jeux »
31 mai 2019, Université du Québec à Montréal

 

Diffusion de vidéos en direct ou en différé (e-sports, let’s play, speedruns, etc.), créations de joueurs (chiptunes, fan art, fan fiction, etc.) et prolongement du jeu (design de niveaux, mods, skins, etc.) : autant de phénomènes en lien avec la pratique ludique qui peuvent être catégorisés comme détournements ou recontextualisation (Barnabé, 2017). Les plateformes qui ont popularisé ces détournements (Youtube, Twitch, Fanfiction.net, etc.) s’inscrivent dans une redéfinition des modes de création, de diffusion et de consommation de contenu ainsi que de l’application des lois de propriété intellectuelle. Ce renouveau permet aux joueurs les utilisant de démontrer leurs talents et de se mettre en valeur, voire en spectacle. Or, ces plateformes ne sont pas que des outils pour les diffuseurs, car elles reformulent aussi le rôle du public. En effet, les spectateurs ont une influence plus grande que jamais sur la performance du joueur, entre autres grâce au clavardage en direct, aux contributions monétaires, à la publicisation des chaînes, aux critiques et recommandations, etc. Dès lors, cette mise en scène de la pratique ludique tout comme cet aspect spectatoriel du jeu remettent en question l’expérience de l’usager telle qu’elle a été définie jusqu’à tout récemment.

Si ces spectacles prennent différentes formes, du sketch au tournoi, en passant par l’hommage, l’humour, le défi ou la création artistique, tous témoignent d’un certain type de « performance ». Qu’elle soit « le résultat chiffré obtenu dans une compétition » ou un « courant artistique consistant à présenter l’œuvre en cours de réalisation » (Le Robert), la performance se présente comme une double articulation entre l’effort fourni par le joueur et la prestation devant un public, quel qu’en soit la taille. Plus précisément, trois types de performance propre au jeu peuvent être présentés.

D’abord, la performance « théâtrale » rappelle ce qui définit le jeu de rôle, soit l’incarnation d’une persona par le joueur (Mackay, 2001). Dans le contexte vidéoludique, le jeu de rôle s’est disséminé à d’autres formes, comme celle du machinima, ou bien est devenu une prouesse spectaculaire (comme avec Dance Dance Revolution (Konami, 1998)). Depuis, la performance théâtrale du jeu s’est réapproprié le média et s’est transformée en un spectacle mettant notamment en vedette des joueurs commandités, des influenceurs, des humoristes et des éditorialistes, sources de divertissement et de nouvelles sur le jeu.

De son côté, la performance « compétitive » englobe tout jeu présentant divers types d’affrontements lors de séances diffusées à un public. La performance optimisée en jeu se retrouve, d’abord, dans de multiples formes de superplay qui placent les joueurs en compétition contre la machine dans des défis dont les règles sont préétablies par la communauté de fans. Ce type de performance relève aussi de l’univers du sport électronique qui constitue désormais une catégorie sportive en soi, par son design (Bonemark, 2013) et l’état psychologique particulier de ses joueurs et ses spectateurs (Lee, 2014). Grâce à sa nature motrice, réglementée, compétitive, mais aussi par la reconnaissance de la communauté des joueurs et fans, le jeu devient un sport où les exploits et les hauts faits animent une foule présente en ligne ou réunie dans des stades. Même les grandes compagnies gravitant autour du sport professionnel reconnaissent désormais la valeur marchande et spectatorielle de ces performances compétitives (par exemple, Nike nomme Jian Zihao comme premier ambassadeur esport en octobre 2018).

Enfin, la performance « artistique » du jeu se perçoit sur différents plans, souvent déterminée par la réutilisation d’éléments de jeux qui font appel à une forme de nostalgie chez le joueur devenu spectateur (Whalen, 2004; Webber, 2018). Nous pensons ici, par exemple, à la diffusion de musique de jeu à la radio et aux concerts classiques de musique de jeux vidéo. Outre la musique, l’esthétique de jeu vidéo est enseignée dans de nombreuses écoles, tout comme les performances visuelles générées par des joueurs se retrouvent de plus en plus présentées dans les festivals, sur le web, etc. Des travaux de recherche-création se cadrent aussi régulièrement dans l’étude du jeu afin de puiser dans cet univers inspiration et référents artistiques. Même l’orchestration de « game jams » et ses résultats sont maintenant reconnus et analysés comme œuvre en soi (Locke, 2015).

Suite à cette brève mise en contexte, le comité d’organisation de cette journée d’étude vous invite à soumettre une proposition en lien avec la problématique ou les thèmes suivants, énoncés à titre indicatif et sans être exhaustifs :

La performance aux frontières entre de l’art, du jeu et du travail;
Le rapport entre la performance du joueur et la technique;
La négociation du joueur entre la commandite et les relations avec le public;
Les dynamiques entre les spectateurs et la compétition entre joueurs;
Les choix encadrant la présentation de soi faite par le joueur/performeur;
La pensée réflexive lors de la planification d’événements de performance du jeu;
Les effets de l’esthétisme (design, musical ou visuel) sur le joueur;
Les limites des plateformes de diffusion de contenu vidéoludique;
L’avenir de la performance du jeu et sa possible automatisation;
Etc.


CONFÉRENCIER INVITÉ

Thibault Philippette, Ph.D
Université de Liège (Belgique)
Laboratoire Jeux et mondes virtuels

CALENDRIER

5 février 2019 : date limite de réception des propositions de communication (environ 500 mots)

Fin février 2019 : notification aux auteur-e-s suite à une évaluation à l’aveugle

31 mai 2019 : journée d’étude à l’Université du Québec à Montréal (UQAM)

Veuillez envoyer vos propositions à l’adresse suivante: bonneau.jonathan@uqam.ca

 

RÉFÉRENCES

Barnabé, F. (2017). Rhétorique du détournement vidéoludique. Le cas de Pokémon. (Thèse de doctorat). Université de Liège.

Bonemark, O. (2013). Success factors for e-sport games. Conférence en science informatique. Université d’Uméä.

Locke, R., Parker, L., Galloway, D. et Sloan, R.J.S. (2015). The game jam movement: disruption, performance and artwork. Pacific Grove: FDG.

Mackay, D. (2001). The Fantasy Role-Playing Game: A New Performing Art, Jefferson: MacFarland and Company

Lee, S.W., An, J.W. et Lee, J.Y. (2015) The Relationship between e-Sports Viewing Motives and Satisfaction: The Case of League of Legends. Seoul: Journal of Korea Game Society.

Whalen, Z. (2004). Play Along: An Approach to Videogame Music. Dans International journal of computer game research. http://www.gamestudies.org/0401/whalen/

Webber, J.E. (2018). How video game music waltzed its way on to Classic FM. Dans The Guardian. https://www.theguardian.com/games/2018/sep/03/how-video-game-music-waltzed-its-way-on-to-classic-fm-soundtrack-awards

 

COMITÉ ORGANISATEUR

Maude Bonenfant

Jonathan Bonneau

Alexane Couturier

Patrick Deslauriers

Pier-Luc Gauthier

Leila Haddad

Geoffrey Santacreu

Mathilde Savoie

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FIGURES DU POST-HUMAIN. LITTÉRATURE, CINÉMA, BD.

Publié le 6 Novembre 2018 par Anaïs BERNARD dans Appel à communications

FIGURES DU POST-HUMAIN. LITTÉRATURE, CINÉMA, BD.

Colloque International
Centre d’Études en Humanités de l’Université du Minho (CEHUM)
13-14 juin 2019 auditorium ILCH

Dans Nous, animaux et humains, Tristan Garcia soutient que la conception de l’humain impliquée dans l’humanisme moderne subit actuellement une crise profonde où se croisent deux tendances opposées. D’une part, une tendance interne qui morcelle le « nous » humain en de multiples « nous » communautaires (ethnies, religions, genres, etc) ; d’autre part, une tendance extensive qui élargit le cercle du « nous » à d’autres espèces animales, voire à la totalité du vivant. Une troisième tendance existe, celle qui concerne le triomphe de la technologie. La connexion du « nous » avec ses constants et (d’aucuns le pensent) inexorables devenirs, est de plus en plus intime et imperceptible. Il en va ainsi du techno-numérique qui est en train de redéfinir les frontières de l’humain au moyen d’une re-sémantisation du monde. Et si on ajoute le développement impressionnant de l’Intelligence Artificielle (IA), par exemple, il n’a jamais été aussi urgent de repenser la question de l’humain mais aussi et surtout du post-humain.

Par conséquent, cette tendance qui intègre dans la sphère de l’humain ce que l’humanisme moderne en excluait, ne concerne pas uniquement les êtres vivants. Sont également concernées les machines de plus en plus présentes dans notre vie. Entre vivants et machines s’intensifient des formes variées d’interaction, d’interdépendance, de continuité, d’hybridation (cyborgisation, bionique, robotique). Le développement frappant des biotechnologies, des nanotechnologies, de l’IA, des sciences cognitives, est une réalité qui contribue puissamment à la redéfinition et à la réinvention de l’humain moyennant, par exemple, la manipulation génétique ou la numérisation de l’esprit.

Sur fond des avancées de la technoscience, en particulier dans des domaines comme la génétique et l’éthologie, le post-humanisme et des courants satellites prévoient une (trans)mutation réelle de l’être humain capable de surmonter définitivement son extrême vulnérabilité physique et génétique ainsi que ses limitations cérébrales. L’h+ déclare l’obsolescence de l’Homme tel que nous le connaissons et proclame l’accélération de l’évolution moyennant une réforme anthropotechnologique des caractéristiques de l’espèce pouvant aboutir à l’abandon du corps biologique et à sa substitution par le corps mécanique ou par le corps virtuel. Le post-humain sera donc, dans le sillage de la réalité augmentée, un humain augmenté dont la jeunesse et la vigueur sont à très longue durée, qui n’a pas de maladies, qui se (re)crée lui-même ainsi que sa progéniture, qui s’habilite à l’amortalité (comme dirait Aymeric Caron, indéfectible défenseur de la cause animale, « la vie est ce qui ne veut pas mourir »), qui maîtrise ses émotions et ses passions, qui est plus apte au plaisir, à l’art, à la contemplation; bref, un humain élevé à l’échelle supérieure de l’excellence techno-numérique, dont on est loin encore d’en discerner l’impact et la portée.

Tout ceci implique, bien évidemment, un élargissement des frontières de l’humain dans le sens d’une perfectibilité croissante. Si quelques-unes des implications de cette redéfinition profonde s’avèrent nettement positives et exaltantes (pensons à l’emploi de l’IA au service de la santé), d’autres, au contraire, ne vont pas sans susciter des réserves et du scepticisme. La post-humanité ne signifie-t-elle pas la suspension de ce que nous considérons
spécifique et constitutif de la condition humaine ? Où passe la ligne de partage entre perfectibilité et monstruosité ? Comment formuler la coexistence de l’humanité avec des formes supérieures d’hégémonie technologique ? Comment penser l’humanisation des animaux, soutenue par les défenseurs de la cause animale, dans le contexte du projet post-humaniste lequel se fonde moins sur la fragilité de la vie et le partage du sensible que sur le pouvoir de la science et de la technologie ? Le post humanisme ne serait-il pas un nouvel anthropocentrisme aux accents théotechnologiques postulant l’invulnérabilité et/ou la mutabilité illimitée de la vie humaine ?

Organisé dans le cadre du Projet Seuil Homme/Animal/Machine, ce Colloque souhaite discuter les enjeux du post-humanisme autour de cette question : comment la fiction littéraire, filmique et bédéesque configure-t-elle les effets culturels des avancées scientifiques ? Et cela de façon décisivement interdisciplinaire et intermédiale. Raison pour laquelle seront considérées prioritaires les communications focalisant les figures du post-humain en deux (ou trois) des médias en jeu – littérature, cinéma, bande dessinée –, tout en privilégiant les connexions entre eux.

Conférenciers invités :
Edwige Armand (Université de Toulouse – Jean Jaurès, présidente de l’Association
Passerelle AST)
Pedro Moura (UAlg, ESAD-IPL, CEC-FLUL, CEHUM)

Soumission de propositions de communication:
Afin de soumettre votre proposition de communication, sous forme d’un résumé de 200-300 mots accompagné d’une brève notice biobibliographique, nous vous prions de nous joindre à l’adresse électronique suivante : coloquioLCBD@gmail.com
Les propositions de communication devront nous parvenir jusqu’au 15 janvier 2019. Les communications ne dépasseront pas 20 minutes.
Les textes des communications seront soumis à révision par les pairs (peer review). Ceux qui seront sélectionnés feront objet d’une publication.

Langues de Communication :
Portugais, Français

Calendrier : 
15 janvier : date boutoir pour soumettre des propositions de communication (20 minutes
maximum) (résumé de 200-300 mots).
25 janvier : réponse de l’Organisation.
5 février : programme provisoire.
31 mars : inscription au colloque.
1 juin : programme définitif.
13-14 juin : Colloque.

Comité Scientifique :
André Corrêa de Sá (Un. de Santa Barbara, Califórnia)
Anne Simon (EHESS)
Cândido Oliveira Martins (FacFil)
Charles Feldhaus (Un. E. Londrina)
Dorothea Kullman (Un. Toronto)
Eunice Ribeiro (UMinho)
Helena Pires (UMinho)
Iolanda Ramos (FCSH)
Irène Langlet (Un. Limoges)
José Almeida (FLUP)
Miriam Ringel (Un. Bar-Illan)
Nuno Simões Rodrigues (FLUL)
Pedro Moura (FLUL)
Xaquin Nuñez (UMinho)

Organisation :
Ana Lúcia Curado
Cristina Álvares
Isabel Cristina Mateus
Sérgio Sousa

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Sans ordinateur (anthropocène et imaginaires numériques)

Publié le 28 Octobre 2018 par Anaïs BERNARD dans Appel à communications, appel a communications

Sans ordinateur (anthropocène et imaginaires numériques)

L’anthropocène s’impose chaque jour avec une urgence plus aiguë qui ouvre un précipice, tant l’inaction semble grande. Cet effondrement offre la possibilité d’un tournant. Répondre à la question « Que faire ? », c’est aussi se demander : « Comment penser ? » et « Comment imaginer ? »

Si nous avons du mal à penser, comprendre et représenter l’anthropocène, c’est sans doute que nous manquons d’outils pour imaginer les hyper-objets, ces entités climatiques, géologiques, économiques, technologiques d’une étendue telle qu’elles mettent en faillite notre capacité à les percevoir. C’est aussi que s’y téléscopent des dimensions temporelles brèves et immenses. Il nous manque d’imaginer concrètement les causalités complexes à l’oeuvre dans la logistique entre production, distribution et consommation, pour sortir de la dissonance cognitive qui caractérise, sinon le déni de l’urgence écologique, au moins notre inaction collective.

A partir de l’hypothèse d’un effondrement de l’infrastructure informatique, et donc d’un après-digital, ce colloque a pour objet de suspendre l’occupation du monde. Il s’agit de forcer la réflexion et l’imagination sur l’après, tant l’ordinateur s’est infiltré partout. Il s’agira de mettre en perspective historique l’imaginaire qui a nourri l’anthropocène, cette ère de la Terre définie par l’impact prédateur de l’humanité. Comprendre les racines de la mobilisation du monde, dont le digital fait partie, c’est peut-être commencer à de ne pas reproduire, dans les «  solutions » à la crise écologique contemporaine, les causes de ce à quoi on voudrait échapper.

Cet imaginaire, source ambivalente de l’anthropocène, doit être décrit. Notre hypothèse est qu’il se situe au croisement des sciences, des récits mythiques et des images que nous nous faisons du monde et de la technique. A travers le dialogue entre artistes et théoriciens, on articulera ce contexte historique avec des oeuvres contemporaines. Ces dernières produisent des images et des gestes inextricablement matériels et cognitifs ; par là même elles nous aident à penser. Comment les représentations artistiques informent-elles la crise actuelle ? Et quel est le rôle critique et pratique de l’imagination dans le moment historique qui semble s’ouvrir, où la question de l’après relève inextricablement du possible et de l’impossible ?

LES RACINES DE L’APOCALYPSE

Si la datation tout comme la validité du concept d’anthropocène font débat, on peut s’interroger sur sa généalogie qui ne relèverait pas seulement du champ technique et pragmatique mais aussi du culturel et du symbolique.

N’est-ce pas une certaine représentation du monde qui a présidé à son usage anthropique ? Ne faut-il pas alors remonter dans les conceptions théologiques et philosophiques comme dans les représentations artistiques, pour comprendre ce que nous avons fait de la Terre et la manière dont nous concevons le temps ? Quels sont les liens entre une culture qui semble n’avoir eu de cesse d’anticiper la fin du monde et la situation présente ? De quelles façons l’une influe-t-elle sur l’autre par l’intermédiaire de dispositifs techniques qui sont précisément au croisement de la culture et de la matérialité ?

Nous chercherons aussi à reconstruire l’histoire des récits et des images de fin du monde dans la tradition et le contemporain, et à voir en quoi elles surdéterminent notre relation à l’environnement et notre compréhension des discours anthropocéniques.

L’EFFONDREMENT DES MACHINES

On a parfois sous-évalué l’impact énergétique et environnemental de l’informatique parce que celle-ci était considérée depuis la cybernétique comme partiellement immatérielle. La sortie hors du « cloud » révèle un monde du numérique dont le poids logistique et écologique est encore difficile à évaluer. Cet aveuglement n’a-t-il pas sa part imaginaire ?

L’hypothèse d’un effondrement de l’infrastructure apparaît comme une perspective probable. La notion de post-digital prend alors une toute autre tournure: non plus celle d’un monde où le numérique est dans notre sang, mais celle d’une vie où il faudra soudain se passer peut-être de ce qui nous est devenu des plus familiers, des plus nécessaires. La notion de post-digital désignerait un monde après le numérique, sans ordinateur, parce que leur production et leur maintenance seraient devenues insoutenables.

Comment imaginer un monde humain sans ordinateur, lui qui est l’outil de la mondialisation ? Comment penser même les sciences humaines sans ces machines ? Quels scénarios spéculatifs pouvons-nous élaborer, théoriques ou artistiques ? En imaginant leur absence ou leurs ruines, serons-nous capable de ressentir la manière dont elles constituent aujourd’hui encore le logos du monde ? Qu’en est-il de l’usage du climat lorsque les centres de données sont localisés dans des régions froides ?

Les interventions auront pour objet d’analyser l’impact matériel et idéologique des technologies numériques sur notre environnement et d’évaluer leur soutenabilité future. Elles pourront aussi s’interroger sur l’usage du digital dans les récits apocalyptiques ou d’innovation. Enfin, elles pourraient spéculer sur un monde sans ordinateur dont la logistique serait bouleversée.

SANS NOUS

Depuis une dizaine d’années, il y a un regain d’intérêt pour le monde non-humain. Au-delà de la prise en compte d’agents tels que les animaux, les lieux ou les techniques, il en va d’une décentrement dans le contexte d’une extinction possible de notre espèce, du vivant et l’autonomie de la Terre.

Si la collapsologie s’intéresse à l’effondrement, ce dernier apparaît comme un moment d’une séquence plus large dont la cause pourrait être humaine ou non, un événement cosmique par exemple. Cet horizon de l’extinction déplace, à l’échelle de l’espèce, la mortalité qui se joue pour chaque individu et questionne les fondements de l’anthropocentrisme.

Cette clôture du vivant pourrait nous permettre d’une part de penser la Terre sans nous; quand d’autre part elle questionne la possibilité de notre survie ou de notre dépassement, avec les récits du transhumanisme, de la Singularité technologique ou le cosmisme russe. Mais pouvons-nous penser en imaginant notre inexistence ? Quels sont les enjeux d’une pensée ahumaine de la Terre ? Qu’avons-nous à y apprendre de l’espacement entre notre présent et notre disparition à venir ? La résurgence actuelle des mythes de résurrection, la force structurante des eschatologies anthropocentriques, et la multiplication des apocalypses, semblent indiquer que nous avons du mal à accepter réellement la relation entre notre finitude et l’infinitude du cosmos, et même à l’imaginer. Que proposent les arts aujourd’hui sur cette tension ?

En regard avec la collapsologie qui semble s’articuler autour de l’être humain, son environnement s’effondrant autour de lui, nous explorerons des stratégies alternatives non-humaines et l’impact de celles-ci sur nos représentations. Nous nous intéresserons à des récits et aux œuvres qui spéculent sur la fin de notre espèce.

*

Cette conférence, organisée à l’Ecole normale supérieure par le groupe de recherches Postdigital (http://postdigital.ens.fr), vise à croiser les réflexions de chercheurs, en sciences humaines et sociales comme en sciences dures, de théoriciens et d’artistes, sur cet après-le-numérique qui ne viendra peut-être pas mais peut nous faire mieux penser les grands problèmes d’aujourd’hui. Pour faciliter ce croisement, nous privilégierons les propositions en duo, entre artistes et théoriciens, dont la logique collaborative ne serait ni de l’illustration ni de la justification de l’un à l’autre.

Comité d’organisation : Béatrice Joyeux-Prunel, Grégory Chatonsky, Clémence Hallé, Francis Haselden.

Les propositions sont à envoyer avant le 1er janvier à Grégory Chatonsky (chatonsky@gmail.com) et Béatrice Joyeux-Prunel (beatrice.joyeux-prunel@ens.fr) : un résumé de 300 mots maximum, accompagné d’un C.V., en français ou en anglais. La conférence aura lieu dans les deux langues, les 8 et 9 avril 2019 à l’Ecole normale supérieure, 45 rue d’Ulm, Paris, salle Dussane.

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Affects, flux, fluides. Représentations, histoires et politiques des émotions en arts

Publié le 31 Août 2018 par Anaïs BERNARD dans appel a communications, Appel à communications

Feelings and Emotions - Mrs Neeraj Parswal - 2015

Feelings and Emotions - Mrs Neeraj Parswal - 2015

APPEL À COMMUNICATIONS

Affects, flux, fluides. Représentations, histoires et politiques des émotions en arts

Colloque international - 3 et 4 avril 2019 - Université de Strasbourg

Organisation : Université de Strasbourg (EA 3402) / Université Lille 3 (CEAC)

 

Longtemps considérées comme subjectives et anecdotiques et, à ce titre, indignes d’être historicisées ou de constituer des objets scientifiques, les émotions suscitent un intérêt croissant depuis le tournant affectif survenu dans les années 1990 (Stearns 1998 ; Reddy 1997 ; Massumi 2002; Sedgwick 2003 ; Clough 2007 ; Corbin, Courtine, Vigarello 2016). C’est avec une grande diversité d’approches scientifiques et méthodologiques que les phénomènes affectifs sont étudiés aujourd’hui, de l’anthropologie à la sociologie et à la philosophie, de l’histoire aux neurosciences. En France, dans le champ de l’histoire et de la théorie des arts, il reste encore à ouvrir un chantier de réflexion transdisciplinaire et intermédiale autour des problématiques liées aux émotions, aux sentiments et aux affects. Refusant toute définition restrictive pour travailler un objet aussi fluctuant et insaisissable que le phénomène affectif, il s’agira d’aborder les « émotions » les « affects », les « humeurs » ou encore les « sentiments » comme des réalités mouvantes et agissantes. En articulant émotion et perception, mémoire et histoire, corps et subjectivation, représentations et politique, temporalités et spatialités, ce colloque international appelle des contributions de toutes disciplines pour interroger les multiples enjeux liés aux manifestations émotionnelles en art, entre arts visuels et sonores, danse, performance, cinéma, arts numériques et littérature.

À titre indicatif et sans restriction chronologique, les propositions de communication pourraient explorer des problématiques associées aux axes de réflexion suivants :

AXE 1 : MATÉRIALITÉS DES ÉMOTIONS EN ARTS

La terminologie des émotions recouvre un spectre sémantique lié aux humeurs qui permet de toucher à des aspects très concrets, ceux des fluides, des formes, des aspérités de l’affectivité. Dans cette perspective, nous sollicitons des contributions transdisciplinaires portant sur les enjeux liés à la matérialité des manifestations émotionnelles. Il s’agira d’une part d’interroger la dimension tangible et sensorielle des œuvres d’art et d’autre part, de se demander comment les images et les narrations esthétiques sont (in)formées par les émotions. Comment étudier les ensembles de flux, de circulations et d’intensités affectives dans des médias tels que la performance ou les arts vidéo et numériques ? Comment se (dé)construisent les relations aux émotions dans les différents médias artistiques ? Les pratiques artistiques contemporaines renouvellent-elles nos rapports à l’affect ?

Cet axe souhaite avant tout s’intéresser à ce que font et à ce que produisent les manifestations émotionnelles. En s’appuyant sur une conception de la matérialité (“matter”) du corps comme « résistance à fixer le sujet » (Butler, 1993), on pourra se pencher sur les traductions physiques des modalités affectives : marques, plaisirs, blessures. En considérant que les pratiques artistiques et culturelles contribuent à produire et à faire circuler les phénomènes organiques, les manifestations physiologiques en histoire des arts - sécrétions, fluides, sexualités, maladies - feront ici l’objet d’une attention particulière. Pour appréhender la performativité et l’agentivité de l’émotion, du sentiment et de l’affect dans les pratiques artistiques, on pourra aussi se demander, en référence à la phénoménologie des émotions de Sara Ahmed (Ahmed 2004), comment celles-ci façonnent les corps et les objets, comment elles agissent sur le réel.

AXE 2 : POLITIQUES DES ÉMOTIONS

À la racine même du processus artistique, au cœur de la structure et du dispositif de l’œuvre, les phénomènes affectifs pourront être étudiés sous l’angle de la sensibilité individuelle et collective, en tant que processus relationnel. On pourra s’intéresser aux différents aspects liés à la production et à la réception des œuvres, à leurs mises en partage et leur travail collectif au sein des groupes et des mouvements artistiques. Par ailleurs, nous invitons des contributions étudiant les effets des rapports sociaux de genre, de race, de classe, de sexualités sur les émotions pour appréhender les enjeux politiques à l’œuvre dans les ressentis individuels. En s’appuyant sur les théories des affects dans les études féministes, queer et postcoloniales (Ahmed, 2004 ; Appadurai, 2007; Cvetkovich 2003), on peut ainsi prêter attention à des modes d’affectivité dissidents dans les pratiques artistiques comme tactiques de résistance ou de détournement de sentiments aliénants. Il s’agira d’envisager les vertus des irruptions et des surgissements émotionnels, c’est-à-dire de suggérer que les identités ne sont pas uniquement structurées par l’idéologie ou les discours. L’imprévisibilité et l’instabilité des manifestations émotionnelles peuvent ainsi être envisagées comme des éléments de perturbation des normes sociales. De telles approches permettent d’étudier la coexistence de groupes affectifs au sein d’un régime émotionnel dominant et les champs de lutte qui cartographient leur dissémination.

AXE 3 : MÉMOIRES DES ÉMOTIONS

Comment historiciser et archiver des phénomènes émotifs fuyants, instantanés, variables ? L’idée même que l’affectivité puisse être soumise au changement historique est relativement récente (Febvre, 1941). À partir des années 1980, au moment où l’exclusivité cognitive de la raison est remise en cause, tout autant que le caractère naturel et universel des états affectifs, l’histoire des émotions se développe, nourrie par l’anthropologie, les sciences cognitives et la psychologie. Depuis leurs modalités concrètes d’archivage et de conservation, jusqu’aux modalités narratives et historiographiques de leur inscription dans l’histoire de l’art, l’un des objectifs majeurs de ce colloque sera de contribuer à l’étude de l’histoire des émotions dans les pratiques artistiques. Dans la lignée d’Aby Warburg, en envisageant une temporalité historique non linéaire et hétérogène, il s’agit de se demander comment les gestes et les images artistiques et culturelles peuvent se faire vecteurs de transmissions et de survivances et comment les normes sociales interagissent avec ces codes. En outre, en s’inspirant par exemple de la notion d’« archive de sentiments » (Cvetkovichh, 2003) il s’agira d’inventorier et de retracer la généalogie des modalités affectives dans les productions artistiques et culturelles. Comment étudier les émotions dans les arts du point de vue de l’histoire et à partir des archives ? Quelle est la pertinence des archives et de l’histoire orales pour accéder aux sentiments ? Enfin, nous accueillerons également les contributions abordant les enjeux de l’anachronisme de la mémoire, de la résurgence, du “trou”, ou du traumatisme dans l’analyse et l’écriture des phénomènes affectifs en art.

 

Modalités de soumission

Les propositions de communications, de 500 mots maximum, accompagnées d’un titre et d’une courte biobibliographie de l’auteur.e, sont à envoyer avant le 14 octobre 2018, à colloqueaffects@gmail.com

 

Comité d’organisation

Clélia Barbut - Chercheuse associée au Cerlis, UMR 8070, Université Sorbonne Nouvelle, et à l'EA 1279, Histoire et critique des arts, Université Rennes 2.

Janig Bégoc - MCF en Histoire et théories des arts visuels, Université de Strasbourg

Anaïs Bernard - ATER en Arts visuels, Université de Strasbourg. Chercheuse associée à l'EA 3402 Approches contemporaines de la création et de la réflexion artistiques, Université de Strasbourg.

Anne Creissels - MCF en Arts plastiques et artiste, Université de Lille 3.

Johanna Renard – ATER en Arts visuels, Université de Strasbourg. Chercheuse associée à l'EA 3402 Approches contemporaines de la création et de la réflexion artistiques, Université de Strasbourg, et à l’EA 1279, Histoire et critique des arts, Université Rennes 2.

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Les corps à l’affiche

Publié le 28 Juillet 2018 par Anaïs BERNARD dans appel a communications, Appel à communications

Les corps à l’affiche

SÉMINAIRE INTERDISCIPLINAIRE: « Les corps à l’affiche »
UNIVERSITÉ BORDEAUX MONTAIGNE, MAISON DE LA RECHERCHE
20 novembre 2018
 

Dans notre société moderne, le corps est un outil comme un autre : outil commercial, outil marketing, outil professionnel. Il s’affiche, il est admiré, critiqué, rejeté. Il est au cœur de nombreux débats, est l’objet de recherches académiques et universitaires. Un corps voilé est décrié, un corps dénudé tout autant. Pas trop, pas assez. Le paradoxe est que le corps de la femme est d’autant plus la cible des critiques dans un monde pourtant hyper-érotisé : le corps fin et parfait d’une femme pour vendre un yaourt ou un gel douche, les stars de la pop musique mettant leurs corps en scène dans une esthétique porno chic, des artistes trouvant leur inspiration dans ce corps qu’ils subliment… art, provocation marketing ?

Il y a certes une esthétisation de la société, mais à se retourner sur des civilisations anciennes ou des peuples en marge du système capitaliste, on remarque que le corps est toujours un enjeu, un « lieu », un outil, un « objet » à embellir ou à enlaidir.  Le corps est, par essence, la base de l’homme. Mais qu’en a-t-il fait ? Qu’en fait-il ? La dichotomie d’AVOIR et d’ÊTRE. Je ne veux pas AVOIR pour paraître, mais je veux ÊTRE : cet « ÊTRE » peut-il lui même se subdiviser entre corps et âme ? Le corps EST, qu’on l’entende, mais doit-il être réduit à ses caractéristiques sexuées ?

Ce séminaire interdisciplinaire a pour dessein d’interroger le rapport de la société au corps. Nous attendons des communications visant à analyser ce phénomène des corps à l’affiche : qu’il s’agisse des médias, de l’art visuel, l’art scénique, la musique, la littérature, l’histoire, la sociologie, l’anthropologie, la science des religions… plus les disciplines seront représentées plus la vision de l’histoire des corps sera large et intéressante. Il s’agira d’avoir une vision d’ensemble pour chaque discipline. 

Ce workshop sera construit autour de l’exposition d’une artiste-photographe qui présentera son travail lors d’une table ronde.

Les interventions des autres participants - qui pourront également sortir du cadre traditionnel s’ils le souhaitent - dureront 30 minutes + 10 minutes de questions. Chaque intervenant s’engage à rester toute la journée.

Petit-déjeuner et déjeuner sont pris en charge. 

Date limite de soumission des propositions :

Les propositions de communication sont à envoyer, uniquement sous format pdf, avant le 1er septembre 2018 à l’adresse suivante :

seminairecorps.bordeaux@gmail.com

Les propositions devront se présenter ainsi :

— Première page : Prénom, Nom, adresse, statut, axes de recherche (sujet de thèse le cas échéant…), rapide biographie  ;

— Seconde page : la proposition de communication.

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Arts et Personnalité : Enjeux et influences sur la création et la réception des œuvres

Publié le 27 Juillet 2018 par Anaïs BERNARD dans appel a communications, Appel à communications

Arts et Personnalité : Enjeux et influences sur la création et la réception des œuvres

Journée d'études : "Arts et Personnalité : Enjeux et influences sur la création et la réception des œuvres" (Rennes 2)

Organisée par Adam Evrard et Baptiste Pilo (Université Rennes 2, EA 1279).


DATE ET LIEU DE LA JOURNÉE D'ÉTUDE: 16 NOVEMBRE 2018, RENNES
DATE LIMITE DES PROPOSITIONS: 1er SEPTEMBRE 2018

 

PRÉSENTATION

Roland Barthes écrit en 1967 dans son célèbre texte La mort de l’auteur : « Donner un Auteur à un texte, c’est imposer à ce texte un cran d’arrêt, c’est le pourvoir d’un signifié dernier, c’est fermer l’écriture ». Un an plus tard, Michel Foucault reprend cette idée sous la formule « Qu’importe qui parle ? », en soulignant que cette réflexion peut être étendue à d’autres « disciplines ».

Cinquante ans plus tard, quelle influence l’artiste, en tant que personnalité, possède-t-il sur l’analyse, la diffusion, la réception et la postérité de ses œuvres ? Nous définissons le terme « personnalité » en ce sens : ce qui constitue la personne, qui la rend physiquement, intellectuellement et moralement distincte de toutes les autres, avec une originalité plus ou moins accusée.

Dans le cadre de cette journée d’étude, les relations entre œuvres et personnalité feront l’objet de réflexions dans l’ensemble des domaines d’études de la création artistique : l’histoire de l’art, les études théâtrales et cinématographiques, la musicologie, la littérature. Ces enjeux se posent de la création de l’œuvre à sa réception et concernent toutes les périodes, de l’Antiquité à l’extrême-contemporain. Les propositions peuvent présenter des études thématiques, à l’exemple des recherches autour des mythes du génie ou de la folie menées en histoire de l’art. Elles peuvent également prendre la forme d’étude de cas à la manière des stratégies biographiques et relationnelles chez Francis Poulenc exposées par Hervé Lacombe[4].

Ainsi, nous invitons les propositions de communication à réfléchir autour de ces axes (non limités, suggestions bienvenues) :

  • L’importance des récits et des discours, notamment biographiques, des artistes;
  • La légitimité des auto-interprétations par les artistes ;
  • Les stratégies de diffusion et de pérennisation des œuvres;
  • La place accordée à la personnalité dans un domaine d’étude artistique donné (cinéma, musicologie, etc.).

 

CONTRIBUTIONS

Les propositions sont à envoyer pour le 1er septembre 2018 à l’adresse suivante : labo.doc.hca@gmail.com.

Elles ne devront pas dépasser les 350 mots. Les communications sont limitées à vingt minutes, accompagnées de dix minutes d’échanges.

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Spectacle vivant et dispositifs technologiques

Publié le 25 Juillet 2018 par Anaïs BERNARD dans appel a communications, Appel à communications

Spectacle vivant et dispositifs technologiques

Theatre in Progress est une jeune association dédiée à la recherche et la création théâtrale en lien avec les technologies. Elle souhaite donner la parole aux critiques et observateurs de spectacles à composante technologique. La programmation des théâtres canadiens, américains et européens réserve une place de plus en plus importante à ce type de mise en scène et nous souhaitons leur donner un regard analytique immédiat sous forme de critiques (et non pas de texte scientifique) soigneusement écrites. Chaque texte sera soumis à un comité de lecture composé de 4 chercheurs universitaires qui le valideront pour la publication.

 

Nous demandons trois formats de textes :

  • Critique qui tente de saisir les enjeux de la mise en scène, le jeu des acteurs, la spécificité scénographique, et surtout la manière d’intégrer la technologie dans le travail scénique. La longueur du texte peut se situer entre 8.000 et 12.000 signes espaces compris, soit entre 4-6 pages en police Times New Roman 12, et interligne simple. Le texte doit comporter un titre, être accompagné par des détails du spectacle (mise en scène, comédiens principaux, lieu de la représentation, lieu et date de la première) et par des photos (3 maximum, bien agendées et libres de droit) ainsi que par une notice bio de l’auteur (1-2 lignes).
  • Entretien avec un metteur en scène, des comédiens, des ingénieurs du son et de la vidéo, p. exemple. La longueur peut se situer entre 10.000 et 25.000 signes espaces compris, soit entre 6 – 8 pages en police Times New Roman 12, et interligne simple. Le texte doit porter un titre, et des précisions suivantes : nom et prénom de la personne qui a réalisé l’entretien, nom et prénom de la personne qui l’a transcrit, date et lieu de l’entretien, s’il a été relu et autorisé par l’artiste. Deux courtes notices bio (l’artiste et l’auteur de l’entretien) sont également souhaitées. L’entretien peut être accompagné par des photos (3 maximum, bien agendées et libres de droit).
  • Descriptif d’un projet lié au théâtre et technologie (projet de recherche-création, projet scientifique, projet artistique), la longueur proposée est entre 8.000 et 12.000 signes espaces compris, soit entre 4-6 pages en police Times New Roman 12, et interligne simple. Le texte doit comporter un titre, être accompagné par des détails comme le nom et prénom de l’auteur de l’article, l’institution qui porte le projet, l’adresse de son site Web. Le descriptif peut être accompagné par des photos (3 maximum, bien agendées et libres de droit) ainsi que par une notice bio de l’auteur (1-2 lignes).
  • Recension d’un ouvrage sur la technologie au théâtre. La longueur du texte peut se situer entre 8.000 et 12.000 signes espaces compris, soit entre 4-6 pages en police Times New Roman 12 et interligne simple. Le texte doit porter un titre et être accompagné par une notice bio de l’auteur de la recension.

L’article aura une référence bibliographique électronique, il peut être tiré d’un travail de recherche (maîtrise, thèse) et peut être republié ensuite dans une revue imprimée. En raison des principes associatifs de Theatre in Progress, les articles ne sont pas rémunérés.

Cet appel à contributions s’adresse surtout aux étudiants en Master et Doctorat en Lettres et Etudes théâtrales et aux jeunes critiques de théâtre souhaitant exercer leur métier et bénéficier de l’expertise du comité de lecture.

Vos propositions sont attendues jusqu’au 31 août 2018 à deux adresses suivantes :

Simon.Hagemann@univ-lorraine.fr (Dr Simon Hagemann, Université de Lorraine)

Izabella.Pluta@unil.ch (Dr Izabella Pluta, Université de Lausanne)

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Art Machines 2019

Publié le 17 Juillet 2018 par Anaïs BERNARD dans appel a communications, Appel à communications, conférence

Art Machines 2019

Art Machines: Symposium international sur l'informatique numérique aura lieu du 4 au 7 janvier 2019 à la School of Creative Media de l'Université de la ville de Hong Kong. Art Machines réunira des universitaires, des artistes et des professionnels dans le domaine de l'informatique computationnelle dans le cadre d'un symposium de quatre jours dont le thème principal sera le thème de l'apprentissage automatique et de l'art.

Ce symposium sera l'occasion d'une réflexion et d'une évaluation approfondies de l'impact de l'intelligence artificielle sur la fabrication de l'art et des médias computationnels, ainsi que d'une réflexion plus large sur les conditions d'existence, de portée et d'avenir du calcul. art et médias basés. En plus des keynotes universitaires, des tables rondes et des forums de discussion, la conférence comprendra la présentation de projets artistiques, une importante exposition simultanée sur l'art numérique asiatique et un atelier dirigé par des étudiants.

La date limite pour l'appel à contributions a été reportée au 1er septembre 2018.

Les soumissions sont les bienvenues dans les domaines suivants: apprentissage automatique et art, art sonore, médias immersifs, cinéma numérique, animation numérique, jeux, sciences humaines computationnelles, codage créatif, codage numérique, fabrication numérique, calcul physique, préservation numérique, médias urbains, ordinateur cérébral Interface.

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APPEL À COMMUNICATIONS : WORKSHOP CAPITAL HUMAIN 2018

Publié le 18 Mars 2018 par Anaïs BERNARD dans appel a communications, Appel à communications

APPEL À COMMUNICATIONS : WORKSHOP CAPITAL HUMAIN 2018

Pour sa troisième édition, le workshop de la chaire « capital humain et performance globale » sera accueilli par le laboratoire MICA (Médiations, Informations, Communication, Arts) de l’Université Bordeaux Montaigne. Ce dernier, spécialisé en sciences de l’information et de la communication, en collaboration avec l'IRGO (Institut de Recherche en Gestion des Organisations), invite l’ensemble des participants, enseignants-chercheurs et professionnels, à adopter, comme pour les dernières éditions, une approche transverse, internationale et pluridisciplinaire du concept de « capital humain ».


De nombreux travaux depuis une cinquantaine d’année portent sur le capital humain et ses différentes acceptions. Définir la notion de capital humain est une gageure tant il existe des visions plurielles du concept et des hypothèses contrastées suivant les disciplines de recherche. Toutefois, les difficultés de nature épistémologique, pratique et éthique auxquelles sont confrontés les décideurs favorisent l’émulation afin de repenser les contours, les usages, les effets, la mesure et naturellement le management du capital humain.


Pour certains auteurs, comme Kaplan et Norton (2000, 2004), la culture d’entreprise est considérée comme une sous-composante du capital organisationnel. Il serait donc, par extension, intéressant de déterminer jusqu’à quel point les cultures influent d’une manière générale sur les capitaux immatériels, et comment ces derniers interagissent entre eux sous l’influence de différentes cultures. Les facteurs classiques de contingence pourront être intégrés, de même qu’une série d’autres concepts et notions : la stratégie, les émotions, la gouvernance, l’innovation, la confiance, les valeurs, les frontières, les systèmes.


De nouveaux partenaires associés à la chaire, comme l’association CIRERO, ou bien encore l’Institut Sapiens, ainsi qu'une série de start-ups associées à la mouvance de la "tech-RH", nous amènent également à aborder de nouveaux sujets d’actualité, comme la résilience organisationnelle, ou bien encore l’intelligence artificielle et le transhumanisme, ainsi que les transformations des SIRH et des outils de transformation digitale de la relation entre l'entreprise et son capital humain.


La communauté scientifique au sens large, notamment en sciences humaines et sociales, s'intéresse dans son ensemble à la mobilisation du concept de culture. Ce workshop en explorera les relations et interactions avec le capital humain. Cela invite à soulever les questions du sens sur l’impact de l’éducation, de la culture ou plus largement des cultures (numériques incluses), des langues, du genre, dans le but de réinterroger la place l’Humain au sein de l’économie et de la vie des organisations. Il reste très largement à approfondir ces points, et notamment les métamorphoses perpétuelles qui animent la notion de capital humain.


Face à l’ensemble de ces nouvelles problématiques et métamorphoses, nous invitons les participants de ce workshop à traiter des effets des différentes cultures sur le capital humain : culture individuelle, culture familiale, culture nationale, culture organisationnelle, culture régionale, culture numérique, … Au cours de ces dernières années, les travaux de la chaire ont montré que le capital humain pouvait être abordé sous l’angle de plusieurs C (Goujon-Belghit et Trébucq, 2016). "C" de connaissances et compétences, "C" de comportements, et "C" de créativité. Dès lors, comment ces "C" interagissent-ils avec le quatrième "C" de cultures ? Faut-il voir ces cultures comme des freins ou bien comme des moteurs du développement du capital humain ? Ce capital humain, jugé en danger, dans le cadre d’une digitalisation croissante des entreprises privées ou des organisations, publiques et parapubliques, pourra-t-il préserver ses spécificités ? 

La variable envisagée est donc cette année, la culture, les cultures comme vecteurs d’évolution et de transformation. Parmi elles, les cultures numériques amènent de nouvelles approches et dimensions. 

De ce fait, ce colloque a vocation à questionner la culture et ses relations réciproques avec le capital humain en écho avec les différentes approches scientifiques faisant émerger, par là même, des problématiques protéiformes que cela soit en termes de métiers, d’amélioration des structures (par exemple, le cas des PME peut être à ce titre emblématique), de stratégie au sens large et notamment au niveau d’un territoire, sans oublier les questions sociales, sociétales, mais également identitaires et technologiques.


Cet appel à communications devrait intéresser toute contribution conceptuelle ou empirique, reposant aussi bien sur l’exploitation de données quantitatives, que qualitatives. Un intérêt particulier sera apporté aux contributions, centrées sur une approche locale, nationale ou internationale et comparative, en lien avec les problématiques de management du capital humain et de culture prise au sens large.

 

Calendrier à titre indicatif:

Envoi des propositions de contribution à humancapitalworkshop2018@gmail.com : 17 avril 2018
Réponse du comité scientifique: 13 mai 2018
Envoi des communications complètes à  humancapitalworkshop2018@gmail.com : 25 mai 2018
Date limite d’inscription au workshop: 31 mai 2018
Workshop Capital Humain 14 et 15 juin 2018


Contacts :
humancapitalworkshop2018@gmail.com ; emmanuel.labarbe@u-bordeaux-montaigne.fr

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Corps possibles et mondes parallèles.Que font l’anticipation et la science-fiction aux arts de la scène ?

Publié le 26 Février 2018 par Anaïs BERNARD dans appel a communications, Appel à communications

Corps possibles et mondes parallèles.Que font l’anticipation et la science-fiction aux arts de la scène ?

Appel à communications pour une journée d’études et une publication collective

Corps possibles et mondes parallèles. Que font l’anticipation et la science-fiction aux arts de la scène ?

 

Vendredi 23 mars 2018
Université Toulouse Jean Jaurès
Organisation : Florence Fix et Flore Garcin-Marrou
LLA CREATIS (Université Toulouse Jean Jaurès)
CEREdI (Université Rouen-Normandie)

 

En envisageant différentes scènes (théâtre, danse, cirque, performance, marionnette) sans restriction d’aires géographiques ni d’époque, ce projet entend appréhender ce que l’anticipation et la science-fiction font aux arts de la scène, à la représentation des corps et à la dramaturgie.

D’une part, des corps fictionnels hybrides, augmentés (en capacités) ou soustraits (à l’espace social, aux identités genrées), des corps-machines, dupliqués, sans mémoire ou au contraire matriciels et porteurs de mémoire vive forment les mythologies de leur transformation, de leur devenir, de leur exploitation ou de leur augmentation voire de leur dépassement. D’autre part, ces corps porteurs de mondes possibles appellent la construction de récits au présent ou au futur, alternatifs, utopiques/dystopiques, uchroniques, technologiques, prospectifs, interplanétaires, post-apocalyptiques, eschatologiques… impliquant un autre rapport à l’espace et au temps : c’est à partir du futur – et non plus seulement des histoires passées – que notre présent peut être mis à distance et transformé.

Force est de constater que c’est au théâtre et par le théâtre que s’est fait connaître le récit science-fictionnel, par les adaptations, mais surtout par cette volonté des artistes, à l’orée du XXe siècle, d’inventer un nouveau corps et un nouveau théâtre, qui ne regarderait plus vers le passé pour composer des personnages et des situations exemplaires, mais bien vers un futur dont on ne sait rien et dont on a tout à imaginer. Les différentes hypothèses de « théâtre de l’avenir » (Wagner), de « théâtre du futur[1] » (Meyerhold) vont dans le sens d’un théâtre de recherche, dont le propre est de dépasser les limites spatio-temporelles de la scène et les limites physiques de l’acteur, en remplaçant ce dernier par la machine (Marinetti), des marionnettes (Craig 1905, Maeterlinck) ou par le robot (Karel Capek, RUR, 1921), poussant à un point extrême la rivalité avec l’androïde et l’anxiété face à la menace de la disparition de l’humanité.

Si les textes de théâtre d’anticipation et science-fictionnels sont rapidement supplantés par les récits filmiques, les séries télévisées et leurs codes spécifiques de représentation, ils demeurent un champ divers et peu étudié, dont il faut toutefois remarquer qu’il est aujourd’hui très vivace.

Sur fond d’emballement d’une post-modernité engagée dans une course technologique et sécuritaire, se font en effet plus aigües les questions de survie à la menace nucléaire (Edward Bond, Le Crime du XXIe siècle, 2001 ; Harald Müller, Le Radeau des morts, 2010), aux guerres bactériologiques (Pauline Sales, La Bosse, 2000), à la catastrophe écologique (conférence performée WOW ! de Frédéric Ferrer sur nos possibilités de vivre ailleurs, 2015). En abordant l’éternelle jeunesse grâce à la machine à remonter le temps (Jean-Pierre Sarrazac, Vieillir m’amuse !, 1996), la vie débarrassée de la maladie ou de la dégénérescence biologique, congédiant le deuil de l’autre (France-fantôme de Tiphaine Raffier, 2017), l’avènement d’une nouvelle forme de conscience et l’expérimentation médicale à des fins militaires (Gildas Milin, Anthropozoo, 2003) ou la coexistence fraternelle entre l’humain et le robot pris dans le vertige de l’ennui et du refus de sa servitude (Hataraku Watashi - Moi, travailleur d’Oriza Hirata, 2008), ce théâtre se constitue comme herméneutique du social et du politique, abordant les dérives scientifiques, les dilemmes éthiques, l’aliénation au travail, l’exigence de perfection, la performance transhumaniste, le contrôle du ventre des femmes… À quelles réalités augmentées font appel ces représentations ?

Or, si ces fictions sont ouvertement pessimistes quant à l’avenir de l’humain, le théâtre science-fictionnel peut aussi être farcesque et hallucinatoire (comme dans le « drame spatial » d’Hervé Blutsch, Gzion, 2010) ou adopter le comique de l’absurde dans Corps diplomatique d’Halory Goerger, produit par l’Amicale de production, où des artistes sont envoyés dans l’espace pour produire une œuvre universelle dans un mouvement créatif continu, arpentant le champ de l’art à l’infini, dans un module spatial baptisé Jean Vilar.

Mais le recours du théâtre au genre science-fictionnel ne saurait se limiter aux thématiques science-fictionnelles, le théâtre affirmant alors une ambition de précéder et d’accompagner les grands changements de société. Conjuguer le théâtre au futur vise à consacrer la scène en tant que laboratoire de nouveaux modes d’existence, en tant que lieu de tous les possibles, dans une confiance renouvelée accordée à la fiction et à ses lectures, qu’elle soit proprement humaine et convoitée par les intelligences extra-terrestres en 5.000 après JC (Rafael Spregelbrud, La Paranoïa, 2009), queer et féministe (Donna Haraway), potentielle (Aliocha Imhoff, Kantuta Quiros, Camille de Toledo, Les Potentiels du temps, Manuella éditions, 2016), réparatrice (Emilie Notéris, La Fiction réparatrice, Les Presses du réel, 2017), accélérationniste (Nick Smicek et Alex Williams, « Manifeste accélérationniste », revue Multitudes, n° 56, 20014/2), compensatoire, indécidable, jubilatoire…

Ce projet entend donc, sans exhaustivité, interroger dans leur rapport aux arts de la scène :

  • Corps augmentés ou diminués, identités queer, hybridations biologie-machine
  • Deuil, déploration, absence, mémoire des corps, catastrophe
  • Dramaturgies inter-espèces, interstellaires, quantiques
  • Fictions, contre-fictions, adaptations, narrations spéculatives
  • Théâtres prospectifs, d’anticipation, du futur, à venir
  • Écriture et lecture du futur, portraits de l’artiste en cyborg…
  • Fictions et récits hybridés de discours scientifique

Une journée d’études, organisée avec Aline Wiame (ERRAPHIS, UT2J), le 23 mars 2018 à l’Université Toulouse Jean Jaurès ouvrira les débats, en rapport avec la pièce PRLMNT 1 de Camille de Toledo, mise en scène par Christophe Bergon, programmée du 22 au 28 mars 2018 au Théâtre National de Toulouse.

http://www.tnt-cite.com/content/fr/spectacle/215/PRLMNT---Episode-I

Les chercheurs et auteurs intéressés par le projet collectif peuvent le rejoindre sans avoir participé à la journée d’études.

Les propositions d’interventions et/ou d’articles (1/2 page) accompagnées de quelques lignes de bio-bibliographie seront adressées à Florence Fix (florence.fix[@]gmail.com) et Flore Garcin-Marrou (flore.gm[@]gmail.com) le 1er mars 2018 au plus tard. Les articles, après acceptation du comité de lecture, seront à remettre le 1er juillet 2018.

 

[1] Meyerhold, Écrits sur le théâtre, T. 1, Lausanne, L’Age d’homme, [1973], 2001, p. 124.

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